COVID-19 Les points forts de la semaine autour du monde : fin de toutes les restrictions au Royaume-Uni, jeux olympiques d'hiver, quelle vaccination des enfants et des adolescents...

  • Claudia Bravo
  • Medical News
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En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.

Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

 

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EUROPE

 

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé aujourd'hui aux Communes son intention, tant que le nombre de COVID-19 continue à diminuer, de mettre fin à toutes les restrictions pour lutter contre le COVID-19 d'ici la fin du mois. Cela inclurait notamment la fin des règles d'auto-isolement lorsque l’on est positif, a-t-il précisé. Il semble évident que les chiffres d'Omicron sont en baisse, en partie en raison du taux d'infection extrêmement élevé du mois dernier.

Cependant, les chiffres du COVID-19 sont encore relativement élevés. Au 9 février, 68 214 cas positifs ont été signalés chaque jour, pour un total de 485 074 cas sur 7 jours, soit une baisse de 22,8 % par rapport à la semaine précédente. Cela représente environ 833,7 personnes infectées pour 100 000. Ont été signalés 276 décès le 9 février et 1 526 au cours des sept derniers jours, soit une baisse de 16,3 % par rapport à la semaine précédente. En outre, 1196 personnes ont été admises à l'hôpital, et 10 266 au cours des sept derniers jours, soit une baisse de 12 % par rapport à la semaine dernière. Pour l'ensemble du Royaume-Uni, 91,2% de la population âgée de 12 ans et plus a reçu une première dose, 84,6% une deuxième dose et 65,4% un rappel ou une troisième dose. En Angleterre, l'ONS a estimé que 1 personne sur 19 a été testée positive au COVID, 1 sur 25 au Pays de Galles, 1 sur 13 en Irlande du Nord et 1 sur 25 en Écosse.

 

En France, l'épidémie de COVID-19 semble enfin marquer le pas avec un taux d'incidence de 2 449/100 000 le mercredi 9 février et un Re<1 de 0,8. Mardi, la moyenne des décès quotidiens sur 7 jours restait élevée (321) ainsi que celle des hospitalisations classiques (33 036) et des hospitalisations en réanimation (3 617). Le variant omicron représente désormais 99,6% des échantillons séquencés.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé un assouplissement des mesures sanitaires dans les écoles et la possible levée du pass santé fin mars, début avril. Une échéance également défendue par le Pr Alain Fischer, le président du Conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale (COSV) lors d’une audition au Sénat.

Inspirés par la mobilisation observée au Canada, les opposants aux restrictions sanitaires veulent organiser un "convoi de la liberté" sur les routes de France. Via les réseaux sociaux, les manifestants se sont donné rendez-vous à Paris le samedi 12 février. La préfecture de police a pris un arrêté interdisant ces convois routiers à Paris « du vendredi 11 février 2022 au lundi 14 février 2022 inclus », « en raison des risques de troubles à l’ordre public ».

Le nombre quotidien de nouveaux cas à la Réunion a atteint un nouveau pic (plus de 1 600).

 

 

En Allemagne, le 9 février, l'Institut Robert Koch a signalé une augmentation de l'incidence nationale sur 7 jours, établissant un nouveau record :1450,8 nouvelles infections pour 100 000 habitants. À titre de comparaison, la veille, la valeur était de 1441,0, il y a une semaine elle était de 1227,5 (mois précédent : 335,9). 234 250 nouvelles infections ont été recensées en un jour.

En Allemagne, plusieurs pharmacies ont commencé cette semaine les vaccinations COVID-19. Cette nouvelle réglementation a suscité des critiques de la part du corps médical qui pense que la vaccination doit se faire dans le cabinet du médecin.

Peu après l'entrée en vigueur de la vaccination obligatoire en Autriche, une première demande de révision de sa constitutionnalité a été reçue. Selon les experts juridiques, il est probable qu'elle soit le prélude à de nombreuses actions en justice. 

En parallèle, certaines restrictions liées au COVID-19 sont levées. À partir de samedi (12 février), il n'y aura plus de limite supérieure pour les événements, à condition que les visiteurs soient guéris ou vaccinés, a annoncé le gouvernement mardi (8 février). Le port d'un masque FFP2 sera alors obligatoire. Il était déjà clair qu'à partir du 12 février, l’entrée dans les magasins et les musées ne serait plus limitée aux personnes vaccinées et convalescentes. « Omicron, contrairement aux vagues COVID-19 précédentes, ne constitue pas actuellement une menace aiguë pour notre système de santé », a déclaré le chancelier Karl Nehammer (ÖVP). L'incidence sur 7 jours en Autriche est d'environ 2600 pour 100 000 habitants.

 

Le 16 février, les électeurs suisses décideront si les restrictions seront levées progressivement ou complètement. Les experts supposent que le pic de la vague Omicron a été atteint ou dépassé. La charge pour les cliniques n'est pas critique.

Certes, le taux de vaccination de 69% en Suisse est plutôt faible et l'incidence à 7 jours environ deux fois plus élevée qu'en Allemagne. Cependant, tout au long de la pandémie, la Suisse a été plutôt prudente en matière de restrictions. Récemment, l'obligation de quarantaine pour les personnes contact a été levée. L’obligation de porter un masque à l'intérieur et la règle des 2G (accès uniquement aux personnes vaccinées et guéries) dans les restaurants s'appliquent toujours.

En Italie, on constate une baisse d'incidence, l'incidence moyenne est passée de 1 823 à 1 362 nouveaux cas pour 100 000, mais elle reste élevée. Le nombre le plus élevé de nouveaux cas se situe dans le groupe d’âge des 0-9 ans et des 10-19 ans. À la lumière de la nouvelle situation épidémiologique, un décret gouvernemental a été publié le 4 février, simplifiant les règles de quarantaine dans les écoles et prolongeant indéfiniment la validité du passeport vaccinal pour ceux qui ont également reçu la dose de rappel. Moins d'un enfant sur cinq entre 5 et 11 ans est vacciné et moins de 35% a reçu au moins une dose. À partir du 10 février, les masques ne seront plus obligatoires dans les espaces ouverts.

Après des semaines de débat à l'échelle nationale, les adolescents âgés de 12 à 17 ans peuvent désormais recevoir une dose de rappel en Flandre (Belgique). Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 signalés en Belgique continue de diminuer rapidement, mais le nombre de décès a augmenté après des semaines de stabilité. Il n'y a “aucune base scientifique" pour s'opposer aux masques pour les enfants, a déclaré le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, devant la Chambre, ajoutant que ces problèmes ont été exagérés.

Mardi 8 février, pour le troisième jour consécutif, les enregistrements de nouveaux cas de COVID-19 au Portugal montrent une baisse, renforçant les estimations des experts en santé publique selon lesquelles le pic de la vague Omicron pourrait avoir eu lieu.

Le 4 février, R(t) était de 1,05 au niveau national et dans toutes les régions. Selon le rapport de la DGS et de l'INSA, la pression sur les services de santé et la mortalité restent élevées. Le nombre de cas admis dans les unités de soins intensifs (USI) sur le continent montre une tendance stable. La mortalité spécifique du COVID-19 (60,7 décès en 14 jours pour 1 000 000 d'habitants) montre une tendance à la hausse.

"Même en tenant compte de la gravité probablement moindre de la maladie causée par le variant Omicron (BA.1), on s'attend à ce que l'impact sur la société se poursuive en termes d'absentéisme scolaire et professionnel et de pression sur l'ensemble du système de santé et sur la mortalité, ce qui incite à maintenir les mesures de protection individuelle et à intensifier les rappels", souligne le rapport de l'institut INSA.

Au demeurant, le pays commence à assouplir progressivement les restrictions. Depuis lundi 7 février, il n'est plus nécessaire de présenter un test négatif pour entrer dans le pays pour ceux qui ont le certificat digital de vaccination de l'Union Européenne et/ou équivalent des pays qui ont la réciprocité avec le Portugal. À l'intérieur du pays, le certificat est nécessaire pour avoir accès à l'intérieur des restaurants, des salles de concert, des cinémas et des hôtels, entre autres établissements.

Baisse du nombre de nouveaux cas en Espagne depuis deux semaines consécutives. Mardi 8 février, l'incidence à 14 jours était de 1 893 cas pour 100 000 habitants. Au cours de cette période, l'incidence a chuté de près de 1 500 points et les hôpitaux ont retrouvé les niveaux d'occupation du début du mois de janvier (l'occupation des unités de soins intensifs est maintenant de 18,76 %).

Le gouvernement a approuvé mardi 8 février la suppression de l'obligation de porter un masque à l'extérieur et dans les cours de récréation des écoles à partir du jeudi 10 février. En ce qui concerne la vaccination, 48 % de la population espagnole a déjà reçu la dose de rappel, tandis que 55,6 % des enfants ont déjà reçu la première dose.

AMERIQUE

Au Canada, des centaines de médecins, d'infirmières et de professionnels de la santé ont signé une lettre ouverte dénonçant la désinformation scientifique, le harcèlement et les dérives politiques qui entourent les manifestations contre les mesures sanitaires. Menés par des centaines de camionneurs, les "convois de la liberté", comme se surnomment les manifestants, ont maintenant rassemblé des milliers de personnes dans les grandes villes du pays. Si beaucoup sont vaccinés (comme 80% de la population) et souhaitent protester contre les restrictions encore en place, certains sont accusés d'être influencés et financés par des groupes proches de l'ultra-droite américaine. "Nous sommes épuisés, tout comme vous", écrivent les professionnels de santé dans leur lettre, mais "nous ne tolérerons pas que des groupes organisés et motivés par la haine sapent les services de santé... Nous continuerons à porter nos blouses en public". Certains services hospitaliers de Vancouver avaient en effet recommandé à leurs employés de ne pas porter de signe distinctif de leur profession.

Aux États-Unis, les cas de COVID-19 et les hospitalisations diminuent, a déclaré le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses.

Les États-Unis signalent en moyenne 240 000 nouveaux cas de COVID-19 par jour, selon le traqueur de données du New York Times. Soit une baisse de 63% par rapport aux 2 semaines précédentes. Environ 100 000 personnes sont hospitalisées en raison du COVID-19, selon les dernières données du département américain de la Santé et des Services sociaux ( en baisse de 28% au cours des 2 dernières semaines).

Dans le même temps, environ 2 600 décès sont signalés chaque jour, selon le New York Times, le niveau le plus élevé observé aux États-Unis depuis un an.

 

Fauci a déclaré que les restrictions liées au COVID-19 aux États-Unis prendront bientôt fin. Il n'a pas donné de calendrier précis, mais a déclaré que cela se produirait probablement en 2022.

La directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Carissa F. Etienne, a indiqué que le nombre de cas en Amérique a diminué de 31 % par rapport à la semaine précédente. Toutefois, le nombre de décès a augmenté d'environ 13 % (avec des augmentations plus importantes dans certaines régions d'Amérique centrale et du Sud). La semaine dernière, la Région a enregistré plus de 4,8 millions de nouveaux cas et plus de 33 000 nouveaux décès.

 

Au Mexique, la cinquième semaine de l'année a commencé avec une réduction de 31% du nombre de cas de COVID-19 et on s'attend à ce que la désescalade de la pandémie se poursuive dans les semaines à venir. Le Système national de protection intégrale de l'enfance et de l'adolescence (SIPINNA) a signalé 34 décès de mineurs associés au COVID-19 entre le 1er et le 23 janvier. Au total, du 12 avril 2020 ce jour, 1 055 décès ont été enregistrés.

Le sous-secrétaire à la prévention et à la promotion de la santé a informé qu'à partir de septembre 2021, le gouvernement de la ville de Mexico a cessé d'utiliser l'ivermectine pour traiter les cas de COVID-19 car il n'existe aucune preuve scientifique de son efficacité. Cette décision répond à l'inquiétude qui s'est manifestée la semaine dernière, lorsque la plateforme SocArXiv de l'Université du Maryland à College Park, aux États-Unis, a retiré l'étude parce qu'"elle a été utilisée comme soutien au gouvernement" de Mexico pour distribuer des kits médicaux contenant de l'ivermectine pour traiter le COVID-19.

 

En Amérique centrale, le nombre de décès a augmenté de près de 30 %, mais le nombre de cas diminue : -70 % au Salvador, et ils ont diminué de plus d'un tiers au Belize et au Panama. En Amérique du Sud, le nombre de cas a diminué de moitié au Pérou et en Argentine. Mais le nombre de décès a continué à augmenter dans toute cette région (de 9,4 % en Bolivie à 42 % au Venezuela). Les hospitalisations ont également augmenté dans cette région. Dans les Caraïbes, le nombre de décès continue d'augmenter. Les nouveaux cas ont augmenté de 88 % en République Dominicaine.

Selon l'étude collaborative HÉROES, les professionnels de santé de 11 pays d'Amérique latine présentent des niveaux élevés de dépression, d'idées suicidaires et de détresse psychologique.

 

Au Brésil, des données officielles récentes montrent que les hospitalisations dans la tranche d'âge de zéro à 19 ans sont passées de 697 en janvier de l'année dernière à 2 122 en décembre de cette année (petit rappel : les systèmes du ministère de la santé connaissent des fluctuations depuis une cyberattaque présumée le 10 décembre).

À ce jour, moins de 14,37 % de la population âgée de 5 à 11 ans a été vaccinée. Depuis le début de la pandémie, plus de 11 000 enfants de cette tranche d'âge ont été hospitalisés pour le COVID-19 et 591 sont décédés des suites de la maladie. Malgré cela, mardi 8 février, le ministre de la santé, Marcelo Queiroga, a répété aux journalistes que la vaccination des enfants n'était pas obligatoire.

"Les chiffres soulignent l'importance d'accélérer la vaccination contre le nouveau coronavirus chez les enfants", a déclaré, a contrario, le Dr Renato Kfouri, qui appartient à la Société brésilienne d'immunisation et à la Société brésilienne de pédiatrie.

Fin janvier, le variant Omicron du SRAS-CoV-2 représentait 95,9% des séquençages effectués entre le 14 et le 27 janvier par la Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz). Samedi 5 février, le pays avait confirmé 5 cas de la lignée BA.2 du variant Omicron. Dans tout le pays, les unités de soins intensifs sont dans un état critique (taux d'occupation supérieur à 80 %) et les décès sont en augmentation. Vendredi 4 février, 917 décès ont été dénombrés. Le pays compte 70,02% de la population avec une couverture vaccinale complète.

 

AFRIQUE

En Afrique, depuis le début de la pandémie, au moins 11 181 000 infections et 242 000 décès ont été signalés.

Au Maroc, le nombre moyen de nouvelles infections signalées quotidiennement a chuté de plus de 4 800 au cours des trois dernières semaines, soit 47 % du pic précédent.

En ce qui concerne la vaccination, selon l'OMS, l'Afrique doit multiplier par six la vaccination contre le COVID-19. Seuls 11,30 % de la population disposent du calendrier complet, 16,37 % ont reçu au moins une dose et 0,67 % le rappel.

L'Ouganda prépare une législation visant à rendre obligatoire la vaccination contre le COVID-19.

L'OMS a annoncé mercredi 9 février l'ouverture d'un nouveau centre de dépistage à Rivière Noire, à l'île Maurice, pour permettre aux habitants de la partie occidentale de l'île de bénéficier d'un dépistage approprié du COVID-19.

ASIE OCEANIE

Le 21 février prochain, l'Australie rouvrira ses frontières internationales aux touristes entièrement vaccinés, après les avoir fermées pendant près de deux ans.

Le 8 février, les organisateurs des Jeux olympiques d'hiver à Pékin, en Chine, ont signalé que 32 athlètes étaient actuellement en isolement après avoir été testés positifs au COVID-19. 50 athlètes sont sortis de l’isolement. La majorité d'entre eux n’ayant pas eu besoin de traitement médical.

Hong Kong a enregistré plus de 2 600 cas de COVID-19 au cours des deux dernières semaines, contre seulement deux cas en décembre 2021. La ville a également signalé son premier décès potentiel dû au COVID-19 en cinq mois ; toutefois, les autorités sanitaires mènent des investigations supplémentaires sur la cause du décès.

Après avoir enregistré un nouveau record journalier de 49 567 cas le 8 février, la Corée du Sud a annoncé qu'elle mettait fin à son programme "tracer, tester et traiter". Le nombre de cas dans le pays devrait atteindre 70 000 par jour dans les prochains jours.

 

Le 9 février, le Japon a annoncé la prolongation de son quasi-état d'urgence COVID-19 à Tokyo et dans 12 autres préfectures jusqu'au 6 mars. Le pays a enregistré plus de 100 000 nouvelles infections le 8 février.

Les Philippines ont commencé la vaccination contre le COVID-19 pour les enfants âgés de 5 à 11 ans le 7 février avec le vaccin de BioNTech/Pfizer.

 

- Les équipes de rédaction de Univadis, Medscape, Coliquio et Mediquality