COVID-19 : les mesures de gestion dans certaines régions pourraient se durcir lundi
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
« Au plus fort de l’épidémie, au printemps, 10 malades contaminaient 30 personnes toutes les semaines, et le nombre de malade doublait tous les 3 jours ». Aujourd’hui, ces 10 malades en contaminent 10 et le nombre de personnes infectées double tous les 15 jours. Si la situation est moins grave, la dynamique est inquiétante selon Olivier Véran qui a invité à renforcer les efforts relatifs aux mesures barrières. Cette stratégie est payante a-t-il insisté, certains signes encourageants ayant été observés dans certaines métropoles ces derniers jours.
Cinq territoires préoccupants
« Pour que les mesures soient acceptées, il faut qu’elles soient comprises » a expliqué le ministre de la santé, indiquant que la concertation est engagée avec les élus afin d’accompagner sur leur territoire les mesures de réduction des risques, informer, sensibiliser et contrôler sur le respect des mesures barrières et des restrictions. Cependant, il a reconnu que si le consensus était recherché, l’État prendrait toutes ses responsabilités avec les mesures qui lui semblent appropriées, si la concertation ne permet pas d’aboutir à un consensus total.
Sur le plan épidémiologique, parmi les cinq métropoles en alerte renforcée, Bordeaux, Nice et, semble-t-il Marseille, présentent ces tous derniers jours des signes d’amélioration ; ces chiffres restent à confirmer sur les prochains jours.
A Paris, en revanche, les trois seuils correspondant à la situation d’alerte maximale ont été franchis -soit une incidence >250/100.000 habitants, 100/100.000 chez les sujets âgés, et plus de 30% de COVID-19 en réanimation. Si cette dynamique est confirmée dimanche, de nouvelles mesures de restriction pourraient être prises dès lundi pour la capitale et la petite couronne. Par ailleurs, cinq métropoles connaissent une dégradation de leur situation : Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne.
Ainsi, l’incidence est de 297 pour 100.000 habitants en population générale à Lille, soit 165 pour 100.000 chez les plus de 65 ans et les malades atteints de COVID-19 représentent 25 % des lits de réanimation actuellement. A Lyon, Grenoble ou Saint-Etienne, le taux d’incidence dans la population générale ou chez les plus de 65 ans est plus faible (respectivement entre 223 et 283 pour 100.000 et entre 135 et 158/100.000 de plus de 65 ans), mais la part des lits de réanimation accueillant des cas COVID-19 y est de 26 %. Ces territoires pourraient donc basculer en situation d’alerte maximale si les mesures barrières ne sont pas renforcées.
Plus de 13 millions de tests
Depuis le début de l’épidémie, plus de 13 millions de tests RT-PCR ont été réalisés et près d’un million de façon hebdomadaire depuis le début du mois de septembre a résumé le ministre, évoquant l’effort inédit de la France en matière de stratégie de dépistage, stratégie qui, on le sait, fait l’objet de vives critiques. S’il a reconnu l’embolisation des dispositifs, qui a conduit à des retards "inacceptables’" de l’accès et du rendu des résultats, il a indiqué que
L’arrivée des tests antigéniques, devraient permettre rendre ce constat également moins problématique. La semaine dernière, la HAS se prononçait favorablement à leur utilisation et leur remboursement par l’assurance maladie en utilisation diagnostique, c’est-à-dire chez les patients symptomatiques. Ces tests,un peu moins sensibles que les tests RT-PCR, sont fondés sur la recherche d’une protéine présente dans le virus, et sont plus rapides et accessibles hors des laboratoires de biologie, avec un rendu des résultats dans les 30 minutes suivant le test après prélèvement nasopharyngé. Un travail de concertation est mené avec les médecins et les pharmaciens dans le sens d’une implémentation du test dans le paysage.
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