COVID-19 : les lignes directrices du NIH mettent en garde contre la prophylaxie en dehors des essais cliniques

• L’agence avertit qu’« aucun médicament ne s’est avéré sûr et efficace pour le traitement du COVID-19 ».
• Les données probantes sont « insuffisantes » pour recommander/déconseiller tout traitement antiviral ou immunomodulateur pour la maladie, quelle que soit sa sévérité.

Points clés

• Le test nasopharyngé est recommandé, en accordant la priorité :
  • aux patients hospitalisés et aux agents de santé symptomatiques ;
  • aux personnes symptomatiques, âgées de plus de 65 ans ou présentant des comorbidités, résidant dans des établissements de soins de longue durée ; aux premiers intervenants symptomatiques.
  • Communautés faisant l’objet d’un nombre élevé d’hospitalisations pour cause de COVID-19 : les personnes symptomatiques, les agents travaillant dans des infrastructures critiques, les agents de santé, les premiers intervenants, les personnes présentant des symptômes légers.
• Traitement : aucun traitement n’est recommandé en dehors du cadre d’essais cliniques.
• Prise en charge :
  • Infection présymptomatique/asymptomatique : procéder à un auto-isolement pendant sept jours après le premier test (si un test a été réalisé) ; aucun autre test/traitement n’est recommandé.
  • Maladie légère : prendre en charge en ambulatoire ou par télémédecine.
    • Les données sont insuffisantes pour recommander/déconseiller un traitement antiviral ou immunomodulateur.
  • Maladie modérée : admettre à l’hôpital pour une observation attentive ; administrer des antibiotiques empiriques en cas de forte suspicion d’une pneumonie bactérienne ou d’un sepsis.
    • Procéder à des examens d’imagerie et des analyses de laboratoire initiaux.
  • Maladie sévère : une saturation en oxygène (SpO2) inférieure à 93 % au niveau de la mer, une fréquence respiratoire supérieure à 30, une pression partielle de l’oxygène dans le sang artériel (Pressure of arterial Oxygen, PaO2)/fraction inspirée en oxygène (FiO2) inférieure à 300 ou des infiltrats pulmonaires supérieurs à 50 %. 
    • Recourir à des procédures générant des aérosols, réaliser des examens d’imagerie/analyses de laboratoire.
  • Maladie critique : consulter les lignes directrices.
• Considérations spéciales (grossesse, post-accouchement, cas pédiatriques) : consulter les lignes directrices. 
• Médicaments concomitants : consulter les lignes directrices.