COVID-19 : les ISRS pourraient protéger contre la mortalité

  • Oskotsky T & al.
  • JAMA Netw Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Une étude de cohorte rétrospective menée auprès de patients atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) avec un appariement selon les scores de propension révèle une réduction de 8 % de la mortalité avec un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS), quel qu’il soit, et une réduction de 26 % à 28 % avec la fluoxétine et la fluvoxamine en particulier.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les ISRS pourraient être liés à une réduction de la sévérité du COVID-19, comme le reflète la mortalité plus faible.
  • Les ISRS pourraient agir contre le COVID-19 en réduisant les niveaux de cytokines pro-inflammatoires.
  • Ces résultats suggèrent la nécessité de mener un essai clinique randomisé.

Méthodologie

  • Il s’agit d’une cohorte rétrospective de patients atteints du COVID-19 (n = 83 584 dans la base de données issues de la pratique réelle de Cerner [Cerner Real World Data] sur le COVID-19, s’appuyant sur des dossiers médicaux électroniques [DME]), parmi lesquels 3 401 patients s’étant fait prescrire des ISRS et 80 183 patients ne s’en étant pas fait prescrire.
  • Les personnes ayant reçu des ISRS ont été comparées aux personnes n’en ayant pas reçu par le biais d’un appariement selon les scores de propension en fonction des caractéristiques démographiques, des comorbidités et de l’indication du médicament.
  • Critère d’évaluation principal : la mortalité.
  • Financement : Fonds de recherche Christopher Hess (Christopher Hess Research Fund) ; Université de Californie (University of California), San Francisco ; Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health).

Principaux résultats

  • Les patients atteints du COVID-19 s’étant fait prescrire un ISRS, quel qu’il soit, avaient une mortalité 8 % plus faible que les témoins appariés (14,6 % contre 16,6 % ; risque relatif [RR] : 0,92 ; P corrigé = 0,03).
  • Le sous-groupe s’étant fait prescrire de la fluoxétine avait une mortalité 28 % plus faible (9,8 % contre 13,3 % ; RR : 0,72 ; P corrigé = 0,03).
  • Le sous-groupe s’étant fait prescrire de la fluoxétine ou de la fluvoxamine avait une mortalité 26 % plus faible (10,0 % contre 13,3 % ; RR : 0,74 ; P corrigé = 0,04).
  • Aucun risque de mortalité plus faible n’a été constaté parmi le sous-groupe s’étant fait prescrire un ISRS autre que la fluoxétine ou la fluvoxamine.

Limites

  • Étude rétrospective et observationnelle.
  • Étude s’appuyant sur des DME.