COVID-19 : les interactions familiales avec les patients gravement malades sont associées à une réduction du risque de délire

  • Pun BT & al.
  • Lancet Respir Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Pour les patients atteints d’une forme grave de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), le fait de recevoir des visites de leur famille est associé à un risque de délire plus faible.
  • La forme grave du COVID-19 est également liée à un risque accru de démence associée aux soins intensifs et de syndrome post-soins intensifs.

Pourquoi est-ce important ?

  • Auteurs : une sédation ciblée plus légère associée à moins de benzodiazépines et des visites des patients plus nombreuses de la part de leur famille pourraient aider à atténuer les séquelles associées au délire.
  • Éditorial : l’étude y est qualifiée d’« unique ». L’éditorial note que l’accent est mis sur les réductions de risque constatées en cas d’interactions avec la famille, même lorsque ces interactions sont virtuelles.

​​​​​​​​Principaux résultats

  • 2 088 patients.
  • L’âge médian était de 64,0 ans (intervalle interquartile : 54,0–71,0).
  • 97,9 % des patients présentaient une insuffisance respiratoire aiguë.
  • 89,4 % des patients ont nécessité une ventilation artificielle invasive (VAI) ou de l’oxygène par canule nasale à haut débit au moment de leur admission en unité de soins intensifs (USI).
  • 64,0 % des patients ont reçu des benzodiazépines ; durée médiane : 7,0 jours (4,0–12,0).
  • 70,9 % des patients ont reçu du propofol ; durée médiane : 7,0 jours (4,0–11,0).
  • 81,6 % des patients étaient comateux ; durée médiane : 10,0 jours (6,0–15,0).
  • 54,9 % des patients (1 147) étaient délirants ; durée médiane : 3,0 jours (2,0–6,0).
  • La présence d’un délire le jour précédent a été lié à un risque de délire le jour suivant :
    • Rapport de cotes (RC) : 17,84 (P < 0,0001).
  • Un coma le jour précédent a été lié à un risque de coma le jour suivant :
    • RC : 6,34 (P < 0,0001).
  • Les facteurs associés (RC) à un risque accru de délire étaient :
    • un âge plus avancé : 0,62 ;
    • un score physiologique simplifié pendant la phase aiguë II (Simplified Acute Physiology Score II) plus élevé : 0,51 ; 
    • le tabagisme/l’abus d’alcool : 0,65 ;
    • la VAI au jour 1 : 0,17.
    • P < 0,0001 pour toutes les valeurs.
  • Les visites des patients de la part de leur famille ont été associées à un risque de délire plus faible :
    • RC : 0,73 (P < 0,0001).

Méthodologie

  • Une analyse de cohorte multicentrique impliquant 69 USI et 14 pays a été réalisée.
  • Financement : aucun.

Limites

  • Facteurs de confusion manquants.
  • Problèmes concernant les données relatives au délire.
  • Biais de sélection.