COVID-19 Les faits marquants de la semaine: Vers une immunité collective à Delhi, Co-infection par deux souches de SARS-CoV-2 au Brésil, L’Italie mise sur son propre vaccin....
- Sarah Issa
- Medical News
En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles de la semaine dernière les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique dans l'ensemble de son réseau.
Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

La dernière enquête sérologique menée à Delhi, en Inde, avec plus de 28 000 échantillons testés, indique que la capitale pourrait s'approcher d'une « immunité collective » contre la COVID-19. Dans un quartier de Delhi, on a constaté que 60 % des habitants avaient des anticorps anti-CoV-2 du SARS. De nombreux autres quartiers ont affiché un taux de séroprévalence supérieur à 50 %.
La Chine a mis en place des « prélèvements anaux » pour le dépistage de la COVID-19 dans certaines villes, arguant d’une meilleure précision par apport aux prélèvements nasopharyngés dans certains groupes clés. Li Tongzeng, un spécialiste des maladies infectieuses à Pékin, a déclaré aux médias d'État dans une interview que ces tests supplémentaires utilisant des écouvillons anaux pourraient éviter de passer à côté de certaines infections, car le SARS-CoV-2 reste détectable plus longtemps dans l'anus ou les excréments.
Israël a étendu sa campagne de vaccination contre la COVID-19 pour inclure les adolescents les plus âgés. Leur inclusion vise à « permettre leur retour (à l'école) et la tenue ordonnée des examens », a déclaré un porte-parole du ministère de l'éducation. Après avoir vacciné avec succès les personnes âgées et les personnes à haut risque, le pays propose désormais la vaccination à toutes les personnes de plus de 40 ans et à celles âgées de 16 à 18 ans avec l'autorisation des parents.
En France, le nombre de cas de COVID-19 continue à augmenter (+26 916 cas entre mardi et mercredi) et la progression des variants inquiète (entre 10 et 20 % de variant britannique en région parisienne). Une possibilité de re-confinement se dessine. Côté vaccination :1 184 510 personnes ont été vaccinées au 28 janvier au matin. Les retards de livraisons de vaccins annoncés par AstraZeneca inquiètent beaucoup les autorités en raison des forts volumes concernés, 11 millions de doses prévues ne seront pas livrées d’ici fin mars. Pour combler ce retard, Sanofi devrait apporter son aide à l’UE d’ici juillet pour conditionner 100 millions de flacons de vaccin Pfizer supplémentaires. A noter : en début de semaine, le laboratoire Merck et l’Institut Pasteur ont annoncé l’arrêt de leur projet de vaccin en raison d’une efficacité insuffisante.
Le nombre de décès dus à la COVID-19 au Royaume-Uni a dépassé les 100 000 cette semaine, une étape que le Premier ministre Boris Johnson a qualifiée de « sinistre statistique ». Le nombre de décès au Royaume-Uni est le plus élevé d'Europe et le cinquième au monde pour l'ensemble des décès dus à COVID-19. Le Royaume-Uni compte le plus grand nombre de décès par COVID-19 pour 100 000 habitants parmi les 20 pays les plus touchés par la maladie, selon une analyse de l'université Johns Hopkins. Boris Johnson a déclaré : « Nous avons vraiment fait tout ce que nous pouvions, et nous continuons à faire tout ce que nous pouvons pour minimiser les pertes de vies humaines et les souffrances ».
À la date de mardi, 7,1 millions de personnes au Royaume-Uni avaient reçu une première dose d'un vaccin contre le coronavirus, soit environ 11 % de la population. Alors que, le directeur général d'AstraZeneca a défendu le déploiement de son vaccin COVID-19 dans l'UE, suite à des rapports indiquant que les pays européens étaient mécontents des retards d'approvisionnement. Pascal Soriot a souligné que le Royaume-Uni avait passé sa commande 3 mois avant l'UE.
Environ 1,67 % de la population belge a reçu une première dose du vaccin COVID-19. Pfizer et Moderna ont promis de livrer d'autres vaccins sans que cela soit suivi d’effet. De plus, la Belgique ne recevra que 650 000 doses du nouveau vaccin d'AstraZeneca au cours du premier trimestre, au lieu du million et demi de doses prévues par le contrat. Entre-temps, la Belgique est confrontée à une troisième vague (+17 % d'hospitalisations), qui a également un impact sur les professionnels de la santé ; 28 % des médecins généralistes de Bruxelles ont été infectés par le virus.
Ce mardi, le ministre espagnol de la santé, Salvador Illa, a officiellement démissionné passant le relais à Carolina Darias, ancienne ministre de la politique territoriale et de la fonction publique. Carolina Darias a maintenant la difficile mission d'essayer de réduire la transmission des infections COVID-19, dans un moment où le taux d'incidence en Espagne à 14 jours est passé à près de 900 pour 100 000 habitants.
L'Association médicale portugaise a rapporté mercredi (27) que les hôpitaux de la région de Lisbonne sont saturés et qu’ils ne peuvent pas augmenter le nombre d'hospitalisations en soins intensifs. Malgré le scénario de chaos imminent, la vaccination progresse. Le pays a commencé à vacciner les professionnels d'autres services essentiels que ceux des maisons de retraites et travaillant dans la santé, comme les pompiers et les forces de sécurité. La vaccination a également commencé pour les personnes de plus de 50 ans et présentant des comorbidités identifiées comme étant à risque d'hospitalisation ou de décès.
Invitalia, l'Agence nationale pour l'investissement intérieur et le développement économique appartenant au ministère italien de l'économie, a annoncé mercredi un investissement de 81 millions d'euros dans Reithera, une société italienne de biotechnologie travaillant sur le développement d'un vaccin COVID-19 utilisant l'adénovirus du gorille comme vecteur. 11,7 millions d'euros seront utilisés pour agrandir l'usine près de Rome afin de produire 100 millions de doses par an pour le prochain vaccin. Le choix, fait par le commissaire spécial Domenico Arcuri, de donner à l'Italie une autonomie totale dans la production de vaccins, a été largement débattu dans le pays. La plupart des experts considèrent qu'il s'agit d'un mauvais investissement, puisque Reithera n'a terminé que la phase 1 de l'essai, et que les grandes entreprises comme Merck abandonnent la course au vaccin.
Les variants brésilien et britannique du SARS-CoV-2 ont tous deux étés identifiés en Italie chez quelques patients. La prévalence exacte des variants est inconnue, car le pays n'a réalisé que 2 500 séquençage du génome, contre 20 000 en Espagne et 5 000 en Allemagne.
Les États-Unis étant en passe d'atteindre 479 000 à 514 000 décès d'ici la fin février, la nouvelle administration Biden adopte une approche plus coordonnée de l'acquisition et de l'administration des vaccins que ne l'avait fait l'administration précédente. Lors de la première conférence de presse de l'équipe d'intervention COVID-19 de la Maison Blanche, le mercredi 27 janvier, les responsables ont déclaré que 1,6 million de vaccins COVID-19 avaient été administrés chaque jour au cours de la semaine écoulée et que 3,4 millions d'Américains avaient reçu deux doses.
Bien que Pfizer et Moderna doivent livrer 200 millions de doses supplémentaires vers la fin mars, plus de 500 millions de doses seront nécessaires pour vacciner chaque Américain de plus de 16 ans. Compte tenu des tensions d’approvisionnement prévues, l'administration étudie les possibilités de moderniser les usines existantes pour produire plus de vaccins. En outre, elle a identifié 12 domaines pour lesquels le président peut utiliser la loi « Defense Protection Act » qui obligerait les industriels à fabriquer des articles tels que les masques et les diagnostics de COVID-19. « C'est une urgence nationale », a déclaré un responsable de l'équipe gouvernementale.
Le Mexique a dépassé cette semaine les 150 000 décès par COVID-19, les efforts de vaccination se poursuivent et outre les professionnels de première ligne, une partie du secteur de l'éducation a commencé à se faire vacciner.
Au Brésil, le variant P.1, découvert en Amazonas, a été identifié pour la première fois dans une autre région. Mardi (26), trois cas ont été confirmés à São Paulo, dans le sud-est du pays. Dans l'État du Rio Grande do Sul, une investigation a permis de détecté deux cas de co-infection par deux souches différentes du coronavirus. Mercredi (27), le pays comptabilisait 8 936 590 diagnostics et 218 918 décès par COVID-19, selon le bilan d'un consortium de la presse. Cinq États ont enregistré un taux d'occupation des lits d’hôpitaux supérieur à 80 %.
Le Chili a approuvé en urgence un troisième vaccin contre la COVID-19, le vaccin Oxford/AstraZeneca, et commencera à vacciner les personnes âgées avec le vaccin CoronaVac développé par Sinovac le 28 janvier.
-Univadis, Mediquality, & Medscape editorial teams
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