COVID-19 Les faits marquants de la semaine: Combinaison d'anticorps monoclonaux, la théorie de la fuite d’un laboratoire pour expliquer l’origine de la Covid est peu probable, les efforts de vaccination se poursuivent...
- Sarah Issa
- Medical News
En raison de l'évolution rapide de la nature de la pandémie COVID-19, Medscape souhaite partager avec vous les articles les plus marquants et les plus pertinents sur le plan clinique de la semaine dernière.
Il s'agit d'un aperçu des meilleures pratiques émergentes au cours d'une pandémie qui évolue rapidement. Toutes les informations actuellement disponibles concernant COVID-19 sont susceptibles d'être modifiées à mesure que de nouveaux détails seront disponibles. Certaines des informations ci-dessous peuvent également être contredites par les autorités sanitaires locales ou mondiales.

Aux États-Unis, la FDA a délivré une autorisation d'utilisation d'urgence pour une association d'anticorps monoclonaux, le bamlanivimab et l'étésevimab, pour le traitement de la COVID-19 légère à modérée chez les personnes de 12 ans et plus, y compris les adultes de plus de 65 ans et ceux présentant des comorbidités.
Entre-temps, des millions de masques N95 contrefaits ont été vendus dans au moins cinq États et des enquêtes fédérales sont actuellement en cours.
Le 9 février, la première phase de vaccination a débuté au Pérou avec le vaccin Sinopharm. Cette phase comprend la vaccination du personnel de santé, administratif, de sécurité et de nettoyage des établissements de santé.
Au Mexique, le 9 février, 724 347 doses avaient été administrées (personnel de santé, personnel de sécurité et personnel de nettoyage des établissements de santé) : 622.672 premières doses, 84.218 deux doses ; personnel éducatif : 17,457).
Au Brésil, au 9 février, un total de 4 052 986 personnes ont reçu la première dose du vaccin contre la COVID-19, soit 1,91% de la population. La deuxième dose a été administrée à 0,02 % de la population, selon une enquête réalisée par un consortium de médias. À la même date (9), l'agence de régulation Anvisa a décidé que les vaccins achetés par le ministère de la santé par l'intermédiaire de COVAX Facility ne devront pas être enregistrés et autorisés pour une utilisation d'urgence. Ainsi, ils peuvent être administrés dès leur arrivée dans le pays.
Le 10, le Brésil a reçu le deuxième lot de matière première pour produire des doses du vaccin CoronaVac (Sinovac / Butantan). Le premier lot est arrivé le 3, après d'intenses négociations pour surmonter les incidents diplomatiques. Ces matières premières seront suffisantes pour produire 17,3 millions de doses de CoronaVac. Le premier lot de matériel pour la production du vaccin Oxford / AstraZeneca est arrivé le 6. Une livraison d'un million de doses est prévue d'ici le 19 mars.
En Espagne, la stratégie de vaccination contre la COVID-19 a été actualisée la 10 février, définissant de nouveaux groupes pour le vaccin Astrazeneca après qu'il ait été décidé de ne l'utiliser que pour les personnes de moins de 55 ans. En outre, il a été établi que les personnes de moins de 55 ans qui ont déjà été infectées et qui ont des anticorps devront attendre six mois pour être vaccinées, car les risques de réinfection sont très faibles. Les nouveaux cas de COVID-19 sont en diminution en Espagne, même si le nombre de décès est encore très élevé.
Le gouvernement du Portugal a autorisé l'embauche temporaire de médecins et d'infirmières formés à l'étranger. La décision pourrait concerner environ 160 médecins, pour la plupart brésiliens. L’Ordre des médecins ne s’est pas encore prononcé sur la mesure. Le nouveau décret a été vivement critiqué par l'Ordre des infirmières.
Le pays est en confinement depuis le 15 janvier. Le 9 février, lors d'une réunion, des politiciens et des experts ont déclaré que le Portugal pourrait avoir dépassé le pic de cas et de décès de cette vague. Cependant, comme les chiffres restent élevés, le gouvernement étudie la possibilité de prolonger le confinement jusqu'à Pâques, début avril. Le pays compte 774 889 diagnostics confirmés, soit 14 718 décès. Au 10 février, 415 283 doses de vaccin avaient été administrées. Environ 22 000 personnes sont vaccinées chaque jour.
Les voyageurs internationaux en provenance des pays figurant sur la « liste rouge » qui se rendent au Royaume-Uni seront soumis à une quarantaine obligatoire dans les hôtels, à leurs frais, à partir de la semaine prochaine. Les personnes qui mentent sur les formulaires de localisation des passagers risquent des peines de 10 ans de prison. Plus de 13 millions de personnes, soit un adulte sur quatre, ont reçu une première dose du vaccin COVID-19. Le nombre de nouveaux cas, d'hospitalisations et de décès est en baisse, mais il reste élevé. Des campagnes de tests sont effectuées dans les zones où des « variants préoccupants » du virus ont été détectés, notamment un nouveau variant de Bristol, observé pour la première fois dans le sud-ouest de l'Angleterre. Des données d'essais préliminaires non publiées suggèrent que le vaccin Oxford/AstraZeneca confère une « protection minimale » contre les infections légères à modérées liées au variant sud-africain, mais son utilisation à tout âge et contre les variants a été approuvée par l'Organisation mondiale de la santé.
En France, où le gouvernement tente toujours d’éviter un re-confinement, la lutte contre les variants s’intensifie. Tout test positif doit désormais faire l’objet d’une RT-PCR de criblage en seconde intention afin de déterminer s’il s’agit d’un un variant d’intérêt (anglais, sud-africain, brésilien). En cas de test positif pour les variants dits « sud-africain et brésilien », la durée d’isolement est portée à 10 jours, prolongée de 7 jours en cas de nouveau test positif.
En parallèle, les indications des tests salivaires ont été étendues aux cas-contacts et au dépistage ciblé.
En terme de vaccination, un peu plus de 3 % de la population totale a bénéficié d’une première injection. Le vaccin AstraZeneca a commencé à être administré aux professionnels de santé sans condition d’âge ou de comorbidités.
Sur le plan de la recherche, une vaste étude française a révélé la présence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 dans des échantillons sanguins remontant au 4 novembre 2019, ce qui suggère une circulation précoce du virus en Europe. Enfin, un nouveau rapport a établi à 74 le nombre de médecins libéraux qui sont décédés des suites de la COVID-19 en 2020.
En Italie, l'Institut des statistiques nationales (ISTAT) a publié des données sur la surmortalité lors du dernier pic de la pandémie en novembre. Les données montrent une surmortalité de 30 % qui n'apparaît pas dans le décompte quotidien publié par le ministère de la santé. Cela pourrait être le résultat de cas COVID-19 non diagnostiqués.
L'Italie compte 1 236 884 personnes vaccinées avec deux doses de vaccin (2,05 % de la population totale) et 1 518 772 avec une dose (2,52 %). La phase 1b de la campagne de vaccination, qui concerne les personnes de plus de 80 ans, vient de commencer dans de nombreuses régions. Le service régional de santé montre des limites évidentes dans la prévention des inégalités, certaines régions étant bien organisées et pouvant déjà programmer les vaccinations pour tous les aînés et d'autres régions ne l'étant pas. Le ministère de la santé a fourni une application et une plateforme informatique nationale pour programmer les vaccins et les enregistrer dans une base de données nationale, mais de nombreuses régions ont décidé de créer la leur.
L'Afrique du Sud a suspendu dimanche dernier son programme de vaccination contre la Covid-19 avec le vaccin d’Oxford/AstraZeneca. Cette décision fait suite à la publication d'une étude révélant une efficacité « limitée » contre le variant sud-africain.
L'Iran, le pays le plus touché du Moyen-Orient, a lancé sa campagne de vaccination COVID-19 le 9 février en utilisant le vaccin russe Spoutnik V. Le personnel des soins intensifs dans les hôpitaux sera le premier à être vacciné.
Les autorités locales de Séoul, en Corée du Sud, offrent des tests COVID-19 gratuits pour les chiens et les chats de compagnie s'ils présentent des symptômes après avoir été en contact avec des humains infectés. Cette mesure fait suite à la découverte d'un chaton infecté dans la ville de Jinju le mois dernier. Si le test est positif, les animaux de compagnie doivent être mis en quarantaine à la maison.
L'équipe de scientifiques dirigée par l'OMS qui a investigué sur les origines du SARS-CoV-2 a terminé sa recherche d'un mois à Wuhan, en Chine. Elle a déclaré que les chauves-souris étaient une source peu probable car elles ne sont pas établies pas à Wuhan. Aussi, la théorie de la fuite d’un laboratoire serait peu probable car les laboratoires de Wuhan ne travaillaient pas sur des virus proches du SARS-CoV-2. Les experts ont suggéré que la transmission du virus par les aliments surgelés était une possibilité qui justifie une enquête plus approfondie.
- Les équipes de rédaction de Univadis, Medscape et Mediquality
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