COVID-19 : les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic peuvent être utiles au dépistage des personnes vulnérables
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
Dès le mois d’avril, en plein coeur du confinement, le Kiosque Info Sida – Checkpoint Paris a réorienté une partie de son activité vers le dépistage du Covid-19 en direction de personnes en situation de précarité vivant dans des établissements médico-sociaux. La structure a dépisté le virus auprès de résidents des établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) avec hébergement collectif, et en leur proposant un hébergement en isolement en cas de test positif.
Sur la base de son action, l'Académie nationale de médecine et l'Académie Nationale de Pharmacie ont conjointement publié des préconisations concernant le dépistage du SARS-CoV-2 en direction de ces publics. Dans leur communiqué, les deux société savantes rappellent que les « personnes en situation de précarité ont particulièrement été exposées à l’épidémie de Covid-19 du fait de leur vulnérabilité économique et sociale », évoquant à cette occasion le triste bilan du département de Seine Saint-Denis, « le plus pauvre de France » où les chiffres de formes sévères de Covid-19 ont été parmi les plus élevés. Elles y relatent que les « niveaux d’infection [dans ces ESMS] étaient élevés (plus de 20% parmi le personnel et plus de 33% chez les résidents) » en grande majorité des personnes de moins de 60 ans, souvent asymptomatiques et n’ayant pas un état de santé nécessitant une hospitalisation.Au vu de ces chiffres, les Académies « plaident pour une extension de cette offre de dépistage et d’accompagnement à tous les établissements qui accueillent des personnes vivant en situation de précarité », le développement de telles initiatives sur tout le territoire, sous l’égide des ARS qui doivent être chargées d’un programme national de dépistage parmi les personnes en situation de précarité. L’accès aux tests doit être facilité, gratuit, que ceux-ci soient réalisés en ville, en hôpital ou « hors les murs », et que le sujet soit ou non symptomatique. Les ESMS et/ou leurs partenaires types CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) doivent disposer de financements nécessaires pour mener à bien ces campagnes de dépistage auprès de leurs résidents et salariés.
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