COVID-19 : le traitement par anticorps monoclonaux s’avère sûr pendant la grossesse

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À retenir

  • Le traitement par anticorps monoclonaux (AcM) pour la forme légère à modérée du COVID-19 durant la grossesse est associé à peu d’événements indésirables et à aucun résultat supplémentaire en matière de sécurité d’emploi sur le plan obstétrique (comme l’âge gestationnel, la mortinatalité ou la morbidité grave chez la mère), par rapport aux participantes témoins qui n’avaient pas reçu de traitement par AcM.

Pourquoi est-ce important ?

  • La grossesse est un facteur de risque de progression du COVID-19, d’où l’importance pour les patientes enceintes de recevoir un traitement.
  • Il s’agit de la première étude contrôlée sur la sécurité d’emploi et l’efficacité des AcM pendant la grossesse chez les patientes atteintes du COVID-19.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective a porté sur 944 femmes enceintes atteintes de la forme légère à modérée du COVID-19 dans un grand système de santé intégré et multicentrique aux États-Unis, d’avril 2021 à janvier 2022.
    • 552 patientes ont reçu un traitement par AcM, tandis que 392 patientes n’ont pas reçu de tel traitement.
    • Les AcM étudiés étaient le casirivimab, l’imdévimab, le bamlanivimab, l’étésévimab ou le sotrovimab.
  • L’infection par le SARS-CoV-2 a nécessité un test PCR ou un test antigénique.
  • Critères d’évaluation principaux :
    • Sécurité d’emploi : les événements indésirables (EI) liés au médicament, les résultats sur le plan obstétrique (sur les 276 patientes ayant accouché), y compris l’âge gestationnel, le poids à la naissance, la mortinatalité, l’admission en unité de soins intensifs (USI) néonatale, la morbidité grave chez la mère, l’admission en USI de la mère, et l’hypertension chez la mère au moment de l’accouchement.
    • Efficacité : la fréquence de survenue de résultats composites associés au COVID-19 à 28 jours (par ex., l’admission à l’hôpital ou la visite au service des urgences, l’accouchement associé au COVID-19) et les admissions à l’hôpital non associées au COVID-19 à 28 jours (critère d’évaluation secondaire).
  • Financement : GSK/Vir Biotechnology a fait don d’une partie du sotrovimab. 

Principaux résultats

  • L’âge gestationnel médian au moment du diagnostic ou du traitement du COVID-19 était de 179 jours.
  • 69 % des patientes traitées par AcM ont reçu du sotrovimab.
  • 62 % des patientes étaient entièrement vaccinées.
  • Les événements indésirables liés au médicament étaient d’intensité légère et rares (n = 8 ; 1,4 %).
  • Aucune différence n’a été identifiée entre les groupes en termes de :
    • résultats sur le plan obstétrique ;
    • résultats composites associés au COVID-19 à 28 jours : 4 cas pour 100 personnes chez les patientes traitées par AcM, contre 3,7 cas pour 100 personnes chez les participantes témoins non traitées avec une différence de risque de 0,31 pour 100 personnes (intervalle de confiance [IC] à 95 % : -2,6 à 3,3). Bien que ce résultat suggère que le traitement par AcM n’a pas été efficace, la fréquence des événements était plus faible que celle de la population générale dans les groupes traités et non traités.
    • Décès : 0 chez les patientes traitées par AcM, contre 1 chez les participantes témoins non traitées (P = 0,24).
  • Les admissions à l’hôpital non liées au COVID-19 étaient plus fréquentes chez les patientes traitées par AcM (par rapport aux participantes témoins non traitées), avec une différence de risque de 2,8 cas pour 100 personnes (IC à 95 % : 1,1–4,5).

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.