COVID-19 : le syndrome post-soins intensifs chez les patients ventilés


  • Miriam Davis, PhD
  • Clinical Essentials
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À retenir

  • La prévalence du syndrome post-soins intensifs (SPSI) persistant était d’environ 60 % chez les patients atteints du COVID-19 ayant été admis en unité de soins intensifs (USI) et ayant eu besoin d’une ventilation artificielle.
  • Le délire et une ventilation artificielle plus longue ont été identifiés comme étant des facteurs de risque de SPSI, mais seulement à un des deux moments étudiés.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de l’une des premières études sur la prévalence et les facteurs de risque concernant le SPSI après un séjour en USI en lien avec le COVID-19 ayant nécessité une ventilation artificielle.
  • Le SPSI est associé à une moins bonne qualité de vie (QdV) et à un désengagement au travail.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective multicentrique a porté sur 251 patients (âgés de 20 ans ou plus), qui ont été suivis jusqu’à 13,5 mois après leur séjour en USI en lien avec le COVID-19 dans 32 centres au Japon.
  • Le SPSI a été défini comme l’une des déficiences fonctionnelles suivantes : une déficience physique avec un score de 90 points ou moins à l’Indice de Barthel (Barthel Index, BI), un score d’atteinte cognitive de moins de 40 points à la version courte du questionnaire sur la mémoire (Short-Memory Questionnaire, SMQ) et un trouble mental avec un score de 8 points ou plus à l’échelle hospitalière d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (Hospital Anxiety and Depression Scale, HADS)-Anxiété ou à l’échelle HADS-Dépression.
  • Le SPSI a été évalué à 2 reprises, à 5,5 mois et à 13,5 mois (moyenne) après la sortie de l’USI.
  • Critères d’évaluation principaux :  la prévalence du SPSI et les facteurs de risque.
  • Financement : Nestlé Health Science Company de Nestlé Japon.

Principaux résultats

  • 251 patients ont été examinés 5,5 mois après leur sortie de l’hôpital et 209 patients l’ont été après 13,5 mois.
  • La prévalence du SPSI était de 58,6 % à 5,5 mois et de 60,8 % à 13,5 mois.
  • Le SPSI s’est caractérisé par une prévalence plus élevée de l’atteinte cognitive (46,6 % lors de la première évaluation) que de la déficience physique (21,9 %) ou du trouble mental (31,9 %).
  • Les 2 seuls facteurs de risque de SPSI lors de la première évaluation (5,5 mois) étaient le délire (rapport de cotes [RC] : 2,34 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,1–4,9) et la durée de la ventilation artificielle (RC : 1,29 ; IC à 95 % : 1,05–1,58).  Cependant, aucun facteur de risque n’était significatif lors de la deuxième évaluation (13,5 mois).

Limites

  • La méthodologie de l’étude était observationnelle.
  • Les mesures ont été autodéclarées par les patients, dont certains présentaient des atteintes cognitives.