COVID-19 : le remdésivir ne présente aucun risque accru en présence d’une atteinte sévère de la fonction rénale

  • Pettit NN & al.
  • Clin Infect Dis

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • L’utilisation du remdésivir chez des patients atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et présentant une atteinte sévère de la fonction rénale n’est pas associée à une augmentation significative des événements indésirables (EI) ou de la durée d’hospitalisation.

Pourquoi est-ce important ?

  • Tous les bénéfices du remdésivir doivent être mis en balance avec les risques potentiellement accrus de toxicité pour le foie ou les reins chez les patients atteints du COVID-19 et présentant une atteinte de la fonction rénale.

Principaux résultats

  • 20/135 patients présentaient une atteinte sévère de la fonction rénale.
    • Âge moyen de 70 ± 15,8 ans (contre 54 ± 16 ans sans atteinte sévère ; P < 0,0001).
    • 40 % d’hommes, 85 % d’origine ethnique noire/afro-américaine.
    • 75 % des patients présentant une atteinte sévère avaient une clairance de la créatinine (équation de Cockcroft-Gault) inférieure à 30 ml/minute.
    • 25 % présentaient une maladie rénale terminale nécessitant une hémodialyse ou une dialyse péritonéale intermittente au moment de l’instauration du remdésivir.
    • Créatinine sérique médiane à la fin du traitement par remdésivir : 
      • 1,8 (intervalle interquartile : 1,45–4,2) en présence d’une atteinte sévère et en l’absence d’une thérapie de remplacement rénal, contre 0,8 (0,7–1,1) sans atteinte sévère.
  • Événements indésirables (EI) potentiels globaux : 30 % en présence d’une atteinte sévère de la fonction rénale, contre 11 % en son absence (P = 0,26).
  • 27 % des patients présentant une atteinte sévère avaient une créatinine sérique élevée, contre 6 % des patients ne présentant pas une telle atteinte (P = 0,02).
    • Cette élévation n’a pas été attribuée au remdésivir.
  • Des élévations au test hépatique ont été constatées chez 10 % des patients présentant une atteinte sévère, contre 4 % des patients ne présentant pas une telle atteinte (P = 0,28).
    • Ces élévations n’ont pas été attribuées au remdésivir.
  • Durée médiane de l’hospitalisation :
    • 8,5 jours en présence d’une atteinte sévère, contre 7 jours en son absence (P = 0,01).
  • Taux de mortalité :
    • 25 % en présence d’une atteinte sévère, contre 3,5 % en son absence (P = 0,004), ce qui est cohérent avec les patients témoins historiques.

Méthodologie

  • Une analyse rétrospective a été réalisée à partir de dossiers médicaux de patients aux États-Unis.
  • Financement : aucun.

Limites

  • Échantillon de petite taille.
  • Étude rétrospective.
  • Patients non appariés.