COVID-19 : le rebond virologique après un traitement par nirmatrelvir/ritonavir chez les patients est probablement dû à une exposition insuffisante aux médicaments

  • Carlin AF & al.
  • Clin Infect Dis
  • 20 juin 2022

  • Par Liz Scherer
  • Clinical Essentials
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À retenir

  • La survenue d’un rebond virologique après un traitement par nirmatrelvir/ritonavir (NM/r) contre le COVID-19 est probablement dû à une exposition insuffisante aux médicaments, et non à une résistance ou à une absence d’immunité neutralisante.

Pourquoi est-ce important ?

  • Informez les patients qu’un rebond virologique peut survenir après la fin du traitement par NM/r pour les symptômes de COVID-19, ce qui nécessite le port du masque et une mise en quarantaine.

Principaux résultats

  • 3 adultes étatsuniens ayant reçu leur injection de rappel et revenant aux États-Unis en provenance d’Afrique du Sud ont été traités par NM/r à raison de 300/100 mg par voie orale 2 fois par jour pendant 5 jours.
  • Rebond chez un adulte sur trois :
    • Amélioration initiale suivie de symptômes liés au rebond virologique (aggravation progressive de la fatigue, mal de gorge, congestion nasale et diarrhée), excrétion virale élevée, virus cultivable 5 jours après le traitement par NM/r.
    • Comparaison de la séquence de sensibilité aux antiviraux avec le variant BA.2 de référence : aucune différence d’acides aminés dans les régions codantes.
    • Concentrations inhibitrices médianes de NM : réduction par un facteur de 2,0, 1,8, 1,7 et 2,0, par rapport à la souche parentale et aux souches Delta, BA.1 et BA.2.3, respectivement.
    • Comparaison de la moyenne du titre d’anticorps neutralisant le virus authentiques à 50 % dirigés contre la souche BA.2 PRSD01 (1 668), la souche BA.1 (1 170) et la souche parentale (5 239) chez les patients traités par NM/r, par rapport au témoin ayant reçu l’injection de rappel (augmentation par un facteur de 8,9, 7,1 et 2,1) et par rapport au témoin ayant reçu l’injection de rappel et ayant été infecté (réduction par un facteur de 2,0, 1,7 et 2,6).

Méthodologie

  • Une étude de cas a évalué la recrudescence du COVID-19 après un traitement par NM/r à l’aide d’un test de sensibilité aux antiviraux et un test de dépistage d’anticorps neutralisants effectués avec la souche parentale du SARS-CoV-2 et plusieurs variants préoccupants.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; autres.

Limites

  • Cas unique.
  • Incapacité à mesurer la réponse des lymphocytes T ou les concentrations sériques des médicaments.