COVID-19 : le NCCN recommande de reporter les traitements non urgents du cancer de la peau

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À retenir

  • Le Réseau national américain de lutte contre le cancer (National Comprehensive Cancer Network, NCCN) a recommandé de reporter les traitements non urgents du mélanome et du cancer de la peau non mélanome (CPNM), et d’opter pour des alternatives adaptées afin de préserver les ressources au cours de l’actuelle pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). 

Recommandations principales

  • Bien que le traitement néoadjuvant ne soit pas supérieur à une intervention chirurgicale suivie d’un traitement adjuvant dans le cadre du mélanome de stade III, il s’agit d’une option permettant de préserver les ressources dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
  • Une lymphadénectomie thérapeutique dans le cadre d’un mélanome de stade III doit être reportée, et un traitement systémique avec inhibiteurs de point de contrôle ou inhibiteurs de BRAF/MEK doit être administré à la place, sauf lorsque les structures vitales sont menacées par des métastases ou si le traitement néoadjuvant n’est pas adapté ou a échoué.
  • Les exérèses de CPNM doivent être reportées pendant la pandémie, sauf en cas de carcinome à cellules de Merkel.
  • Le traitement adjuvant après une clairance chirurgicale d’un CPNM localisé doit également être suspendu, sauf en cas de maladie plus étendue.
  • Dans le cadre du mélanome cutané primitif :
    • Les données probantes n’indiquent aucun résultat indésirable après un report du traitement de 90 jours, même pour des lésions plus épaisses.
    • La biopsie des ganglions lymphatiques sentinelles peut également faire l’objet d’un report allant jusqu’à trois mois.
  • Les résections des maladies métastatiques de stades III–IV doivent également être mises en attente, sauf si le patient est symptomatique. En revanche, les traitements systémiques doivent être poursuivis.
  • Si la résection est maintenue, le traitement adjuvant doit être reporté le temps de la pandémie de COVID-19 pour les patients présentant un risque de rechute inférieur à 50 %.
  • Si un traitement adjuvant continue à être envisagé, l’association dabrafénib et tramétinib constitue le choix fondé sur les données probantes. 
  • Pour le mélanome de stade IV, un inhibiteur de la protéine 1 de mort cellulaire programmée en monothérapie est recommandé plutôt que l’association ipilimumab et nivolumab.
  • Pour le mélanome de stade IV avec métastases cérébrales, l’association ipilimumab et nivolumab pourrait toujours constituer une option.
  • En cas de pénurie de médicaments, l’association encorafénib et binimétinib ou l’association vémurafénib et cobimétinib peuvent remplacer l’association dabrafénib et tramétinib dans le cadre du traitement adjuvant, et les inhibiteurs de BRAF en monothérapie peuvent remplacer les inhibiteurs de MEK.
  • Dans le cadre des soins palliatifs, le témozolomide par voie orale est l’option privilégiée pour la chimiothérapie palliative.