COVID-19 : le canakinumab n’améliore pas la survie chez les patients hospitalisés

  • Caricchio R & al.
  • JAMA

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le canakinumab, un anticorps monoclonal anti-interleukine-1β (anti-IL-1β), n’améliore pas la survie des patients hospitalisés atteints d’une pneumonie due à une forme grave de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
  • Tous les patients inclus présentaient une hyper-inflammation systémique, n’avaient pas fait l’objet d’une ventilation artificielle invasive (VAI) et recevaient par ailleurs des soins conformes aux pratiques locales de traitement du COVID-19.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats décevants ne permettent pas de combler le manque en matière de traitements de la forme grave du COVID-19.

Méthodologie

  • L’essai CAN-COVID de phase III, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo (N = 454) a été mené dans 39 hôpitaux en Europe et aux États-Unis.
  • L’hyper-inflammation systémique a été définie par un taux élevé de protéine C-réactive ou de ferritine.
  • Critère d’évaluation principal : la survie sans VAI du jour 3 au jour 29.
  • La dose perfusée de canakinumab était comprise entre 450 et 750 mg, en fonction du poids corporel.
  • Financement : Novartis Pharma AG.

Principaux résultats

  • Entre les jours 3 et 29, le taux de survie sans VAI n’a pas différé entre le canakinumab (88,8 %) et le placebo (85,7 %).
    • Différence entre les taux : 3,1 points de pourcentage (IC à 95 % : -3,1 à 9,3 points).
    • RC : 1,39 (P = 0,29).
  • La mortalité liée au COVID-19 n’a pas non plus différé entre le canakinumab (4,9 %) et le placebo (7,2 %).
    • Différence entre les taux : -2,3 points de pourcentage (IC à 95 % : -6,7 à 2,2 points).
    • RC : 0,67 (IC à 95 % : 0,30–1,50).
  • Des événements indésirables graves sont survenus chez 16 % des patients du groupe du canakinumab, contre 20,6 % de ceux du groupe du placebo.

Limites

  • Les pratiques locales en matière de traitement du COVID-19 étaient très variables.