COVID-19 : la perte de la sensibilité olfactive disparaît généralement au bout de 1 an

  • Renaud M & al.
  • JAMA Netw Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’anosmie persistante liée à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) semble disparaître complètement au bout de 1 an.

Pourquoi est-ce important ?

  • Même s’il est nécessaire de recueillir davantage de données, ces résultats pourraient rassurer les patients présentant des problèmes olfactifs qui persistent malgré la résolution de leur infection aiguë au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).

Principaux résultats

  • 97 patients ; 69,1 % de femmes ; moyenne d’âge : 38,8 ans.
  • 52,6 % des patients ont fait l’objet d’un test olfactif objectif/subjectif.
  • 47,4 % des patients ont fait l’objet d’un test olfactif subjectif uniquement.
  • À 4 mois :
    • 45,1 % des patients ont rapporté une récupération complète de l’olfaction.
    • 52,9 % des patients ont rapporté une récupération partielle.
    • Un patient (2,0 %) n’avait pas récupéré son olfaction.
  • Test psychophysique objectif :
    • 84,3 % des patients étaient normosmiques  ; 70,0 % d’entre eux s’étaient autoévalués comme ayant partiellement récupéré leur olfaction.
  • À 8 mois :
    • 15,7 % des patients présentaient une perte de la sensibilité olfactive subjective/objective persistante.
      • Les trois quarts de ces patients étaient normosmiques au test objectif.
    • Dans l’ensemble, 96,1 % des patients ont présenté une récupération complète de leur olfaction confirmée par un test objectif.
  • À un an :
    • Deux patients sont restés hyposmiques (un présentait un seuil olfactif anormal persistant et un présentait une parosmie avec identification anormale des odeurs).
  • Parmi les patients ayant fait l’objet d’une évaluation subjective seule :
    • 28,2 % (13/46) ont rapporté une récupération satisfaisante de leur olfaction à 4 mois (une récupération totale pour 7 patients, une récupération partielle pour 6 patients).
    • 71,7 % des patients (33) ont rapporté une récupération satisfaisante de leur olfaction à 12 mois (une récupération totale pour 32 patients, une récupération partielle pour 14 patients).

Méthodologie

  • Une analyse de cohorte prospective a été menée chez des patients testés à quatre mois d’intervalle sur une période d’un an en France.
  • Financement : Agence nationale de la recherche.

Limites

  • Le caractère généralisable des résultats est limité.
  • Biais d’autodéclaration.
  • Le test olfactif objectif n’a été réalisé que chez 50 % des patients.