COVID-19 : la CPAP réduit le risque d’intubation ou de mortalité dans le cadre de l’insuffisance respiratoire hypoxémique aiguë

  • Perkins GD & al.
  • JAMA

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • L’essai clinique randomisé (ECR) RECOVERY-RS mené auprès de patients atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) et présentant une insuffisance respiratoire hypoxémique aiguë a révélé que la pression des voies aériennes positive continue (Continuous Positive Airway Pressure, CPAP) était une stratégie non invasive efficace qui a réduit le risque d’intubation trachéale ou la mortalité.
  • L’oxygénothérapie nasale à haut débit (ONHD) n’a pas réduit le risque d’issue défavorable en comparaison avec une oxygénothérapie conventionnelle.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les stratégies non invasives sont importantes pour les patients et la société, car elles réduisent le besoin de ventilateurs, lesquels étaient en nombre insuffisant au début de la pandémie.

Méthodologie

  • Un ECR a affecté des patients à la CPAP (n = 380), à l’ONHD (n = 418) ou au groupe témoin (oxygénothérapie conventionnelle ; n = 475).
  • L’étude a été menée dans 48 hôpitaux de soins aigus au Royaume-Uni et à Jersey, entre avril 2020 et mai 2021.
  • Critère d’évaluation principal : le critère composite regroupant l’intubation trachéale ou la mortalité dans les 30 jours.
  • Financement : Institut national britannique pour la recherche en matière de santé (National Institute for Health Research).

Principaux résultats

  • L’utilisation de la CPAP a réduit le risque de survenue des événements retenus dans le critère d’évaluation principal de 32 % (36,3 %, contre 44,4 % pour les témoins ; différence absolue : -8 % ; rapport de cotes (RC) non corrigé : 0,72 ; P = 0,03).
  • L’utilisation de l’ONHD n’a pas réduit le risque de survenue des événements retenus dans le critère d’évaluation principal (44,3 % contre 45,1 % ; différence absolue : -1 % ; RC non corrigé : 0,97 ; P = 0,83).
  • Le groupe de la CPAP a présenté un taux plus élevé d’événements indésirables (34,2 %, contre 13,9 % dans le groupe témoin).

Limites

  • L’étude a été arrêtée prématurément en raison de la baisse du nombre de cas ; elle ne disposait plus de la puissance statistique suffisante pour l’évaluation du groupe de l’ONHD.
  • Croisement du traitement entre les groupes.