COVID-19 : l’immunothérapie anticancéreuse ne serait pas délétère, bien au contraire…

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

De récents travaux, menés par des chercheurs et médecins français, ont montré que non seulement les inhibiteurs de checkpoints immunitaires (anti-PD1 et anti-CTLA4) ne sont pas délétères lors d’une infection par le SARS-CoV-2 mais qu’ils semblent, au contraire, améliorer la réponse immunitaire cellulaire antivirale.

Les inhibiteurs de checkpoints immunitaires sont utilisés en tant qu’immunothérapie en oncologie. Une cohorte de 292 patients atteints de mélanome, dont la moitié était traitée par immunothérapie (anti-PD1 et/ou anti-CTLA4), a été suivie durant la première vague de COVID-19. Parmi eux, 15 ont été infectés par le SARS-CoV-2 durant cette période. Les analyses effectuées ont permis de constater qu’un traitement par immunothérapie anti-cancéreuse :

  • N’est pas associé à une forme sévère de COVID-19,
  • Ne modifie pas l’immunité innée ni la production d’anticorps anti-SARS-CoV-2.

Au contraire, il a été noté :

  • Une expansion des cellules T mémoires effectrices CD8+,
  • Une activation accrue des cellules T,
  • Une meilleure réponse T spécifique anti-SARS-CoV-2.

De nouvelles études seraient nécessaires pour évaluer plus largement « les conséquences cliniques et biologiques des inhibiteurs de checkpoints lors de l’infection par le SARS-CoV-2, avec possiblement un impact sur la prise en charge des patients susceptibles d’être atteints de formes graves et sur la stratégie vaccinale des patients ne répondant pas à la vaccination ».