COVID-19 : l’ASTCT publie des directives provisoires pour la GCSH et la thérapie cellulaire

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À retenir

  • Dans le contexte de la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), la Société américaine pour la transplantation et la thérapie cellulaire (American Society for Transplantation and Cellular Therapy, ASTCT) a publié des directives provisoires pour les patients devant recevoir une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) et une thérapie cellulaire.

Recommandations principales

  • Considérations pour le diagnostic
    • Chez les patients présentant des symptômes des voies respiratoires supérieures (VRS) ou inférieures (VRI), il convient de réaliser, sur tous les prélèvements respiratoires obtenus, des tests de dépistage par réaction en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR) du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) en plus des autres virus respiratoires.
    • Si le SARS-CoV-2 est détecté dans les VRS, mais que les patients présentent des symptômes au niveau des VRI, envisager une imagerie thoracique afin de dépister de potentielles infections des VRI.
    • Le lavage bronchoalvéolaire (LBA) n’est pas recommandé, sauf si l’imagerie thoracique est anormale et si cela est cliniquement indiqué (par ex., ventilation invasive).
  • Principes généraux de traitement
    • Le SARS-CoV-2 est détecté dans les VRS :
      • Si l’imagerie thoracique est normale et que le patient est asymptomatique : pas de traitement.
      • Si l’imagerie thoracique est normale et que le patient présente des symptômes légers au niveau des VRS : pas de traitement, sauf si les symptômes s’aggravent ; consulter un spécialiste des maladies infectieuses (MI).
      • Si l’imagerie est anormale et que le patient présente des symptômes au niveau des VRI : envisager un traitement après avoir consulté un spécialiste des MI.
    • Le SARS-CoV-2 est détecté dans le LBA :
      • Envisager un traitement après avoir consulté un spécialiste des MI ; priorité à la participation à des essais cliniques.
  • Évaluation prétransplantation
    • Candidats à une transplantation :
      • En présence de symptômes d’une infection des voies respiratoires aiguë, effectuer des tests de dépistage des virus respiratoires, de préférence en utilisant la PCR, y compris du SARS-CoV-2, si disponible.
      • Si le SARS-CoV-2 est détecté dans un prélèvement respiratoire, reporter les interventions jusqu’à ce que le patient soit asymptomatique et présente 2 tests par PCR consécutifs négatifs à 1 semaine d’intervalle (soit un report de 14 jours au moins, au total).
      • Si les candidats sont en contact étroit avec des personnes atteintes du SARS-CoV-2, surveiller les candidats pour dépister d’éventuelles infections et reporter les interventions jusqu’à ce qu’ils présentent 2 tests par PCR consécutifs négatifs.
      • Les candidats doivent éviter les déplacements non essentiels dans des zones à haut risque.
      • Si les candidats ont voyagé dans une zone à haut risque ou ont été en contact étroit avec une personne ayant elle-même voyagé dans une telle zone, reporter les interventions d’au moins 14 jours, et de préférence de 21 jours, à compter du jour du dernier contact.
      • En cas de suspicion d’une prévalence communautaire élevée de COVID-19 :
        • Soumettre tous les candidats à un dépistage du SARS-CoV-2, lors de l’examen initial et 2 jours avant le conditionnement/la lymphodéplétion, qu’ils présentent des symptômes ou non.
        • Envisager un traitement provisoire et/ou un report plus long du traitement définitif lorsque cela est possible.
    • Donneurs pour GCSH :
      • Si le SARS-CoV-2 est détecté dans un prélèvement respiratoire, les donneurs sont inéligibles.
      • Si les donneurs sont en contact étroit avec des personnes atteintes du SARS-CoV-2, les exclure des dons pendant au moins 28 jours.
      • Si les donneurs ont des antécédents de déplacement vers des zones à haut risque pour le COVID-19 ou ont été en contact étroit avec une personne ayant elle-même voyagé dans une telle zone, les exclure des dons pendant au moins 28 jours.
      • Veiller à ce qu’une autre source de cellules souches soit disponible.
      • Les donneurs doivent respecter des mesures d’hygiène et de distanciation sociale strictes durant les 28 jours précédant le don.