COVID-19 : faut-il ajouter les éruptions réactives secondaires à la liste des manifestations cutanées chez les patients pédiatriques ?

  • Holcomb ZE & al.
  • JAMA Dermatol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) pourrait entraîner des éruptions mucocutanées infectieuses réactives (Reactive Infectious Mucocutaneous Eruptions, RIME) secondaires.
  • Les éruptions sont distinctes des signes mucocutanés associés au syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (Multisystem Inflammatory Syndrome in Children, MIS-C), lequel implique des manifestations systémiques.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les manifestations dermatologiques du SARS-CoV-2 peuvent inclure des RIME (auparavant connues sous le nom d’éruption cutanée induite par Mycoplasma).
  • Il existe un risque de récidive de ces manifestations.
  • Auteurs : « l’atteinte cutanée éparse et l’absence de lésions sombres en cocarde » les distinguent du syndrome de Stevens-Johnson et de l’érythème polymorphe.

Principaux résultats

  • Rapport de cas d’un garçon âgé de 17 ans.
  • Présentation : trois jours de douleur au niveau de la bouche et d’érosions péniennes.
    • Le patient avait également présenté une anosmie et une agueusie transitoires une semaine auparavant, qui se sont résolues spontanément. Il n’avait pas de fièvre et ses signes vitaux étaient normaux.
  • Le patient a été testé positif au SARS-CoV-2.
  • Examen physique : présence d’érosions superficielles du bord libre de la lèvre et du palais dur, d’érosions érythémateuses circonférentielles de la zone péri-urétrale du gland du pénis, et de cinq petites vésicules au niveau du tronc et des extrémités supérieures.
  • Analyses biologiques : numération normale des globules blancs, des D-dimères, de la ferritine ; taux de créatinine légèrement élevé (1,2 mg/dl).
  • Analyses microbiologiques : taux élevé d’IgG anti-Mycoplasma pneumoniae (IgM négatives).
  • Traitement : pommade à base de valérate de bétaméthasone à 0,1 %, solution intra-orale de dexaméthasone, lidocaïne visqueuse, paracétamol, ibuprofène.
  • Prednisone orale à raison de 60 mg/jour (environ 1 mg/kg) pendant 4 jours pour l’aggravation de la douleur buccale.
  • Résolution rapide suivie d’une brève récidive, 3 mois plus tard, qui s’est résolue avec de la prednisone à raison de 60 mg pendant 6 jours.

Méthodologie

  • Rapport de cas.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Cas unique.