COVID-19 et arrêt cardiaque : une revue de la littérature est destinée aux cliniciens urgentistes

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À retenir

  • La prise en charge de l’arrêt cardiaque chez les patients atteints de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) exige plusieurs écarts, par rapport au protocole d’arrêt cardiaque.
  • Ces changements consistent notamment à interrompre les compressions thoraciques pour la mise en place d’un dispositif pour voies aériennes et à commencer par l’obtention d’un accès intra-osseux.

Pourquoi est-ce important ?

  • Peu de publications traitent de la prise en charge d’urgence de l’arrêt cardiaque en lien avec le COVID-19.

Description

  • Une revue de la littérature a couvert la physiopathologie, l’équipe de réanimation, la prise en charge de l’arrêt cardiaque et les modifications apportées aux lignes directrices nationales.

Informations clés

  • Pronostic très mauvais ; évaluer le rapport risque-bénéfice.
  • Considérations liées à l’environnement :
    • Le renouvellement d’air dans la salle de pression négative (PN) utilisée pour les procédures générant des aérosols doit être supérieur à 12 fois/heure afin de réduire la contamination croisée en dehors de la salle.
    • L’intérieur de la salle de PN reste à risque de charge virale élevée et de contamination.
  • Équipe :
    • À l’intérieur de la chambre du patient : deux médecins, deux personnels infirmiers et une cinquième personne facultative pour la réanimation cardiorespiratoire (RCR).
    • À l’extérieur de la chambre du patient : un médecin remplaçant, un agent de sécurité pour surveiller la porte et contrôler le port d’équipement de protection individuelle (EPI), un personnel infirmier chargé d’acquérir rapidement tout équipement ou médicament non anticipé, un thérapeute respiratoire et un pharmacien.
  • Équipement :
    • Laisser, par exemple, le chariot d’urgence dans le couloir.
    • Envisager, par exemple, d’utiliser des talkies-walkies.
    • Créer un kit d’intubation portable à usage unique.
    • Un dispositif de RCR mécanique est privilégié.
  • Prise en charge des arrêts cardiaques :
    • Les principes de base restent valables : des compressions thoraciques de haute qualité avec des interruptions minimes ; une prise en charge des dysrythmies choquables avec un défibrillateur.
    • Mettre en place un dispositif supraglottique de gestion des voies aériennes ou intuber tôt pour réduire l’aérosolisation.
    • Une vidéo-laryngoscopie est privilégiée.
    • L’Association américaine du cœur (American Heart Association) recommande une pause des compressions thoraciques de 10 secondes pendant l’intubation.
    • Privilégier l’accès vasculaire, car les états d’hypercoagulabilité peuvent conduire à la formation de caillots dans les lignes.
    • Envisager une voie intra-osseuse comme accès de première intention.
    • La défibrillation n’est pas génératrice d’aérosols ; elle est envisageable sans qu’il soit nécessaire de porter l’EPI complet.