COVID-19 : bientôt un nouveau type de vaccin ciblant les cellules dendritiques ?
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Des chercheurs français ont développé un nouveau type de vaccin contre le COVID-19, composé d’un anticorps monoclonal ciblant les cellules dendritiques, cellules présentatrices d’antigène jouant un rôle clé dans la stimulation du système immunitaire. Cet anticorps monoclonal est fusionné à la protéine Spike du SARS-CoV-2, afin de stimuler les cellules dendritiques et déclencher une réponse immunitaire contre cette protéine virale.
Ce vaccin a déjà montré son efficacité dans des modèles précliniques. Des essais cliniques chez l’Homme doivent démarrer en 2022.
Un « booster » de l’immunité
Dans un premier temps, les chercheurs estiment que ce vaccin pourrait être utile comme « booster » de l’immunité, chez les personnes convalescentes ou déjà vaccinées, dont la réponse immunitaire a commencé à décliner. Ainsi, dans leur étude publiée dans le journal Nature Communication, les chercheurs ont testé leur vaccin chez des animaux convalescents, ayant contracté le SARS-CoV-2 six mois plus tôt. Ils ont alors observé que le vaccin induisait une forte augmentation des anticorps neutralisants. Face à une nouvelle exposition au virus, les animaux convalescents et vaccinés présentent une charge virale indétectable ou éliminent le virus dans un délai plus court (moins de trois jours) comparativement aux animaux convalescents non vaccinés ou à des animaux témoins indemnes de toute infection préalable. Une seule administration de ce vaccin sans adjuvant permet donc une meilleure protection contre la réinfection que l’immunité naturelle. Par ailleurs, les animaux vaccinés ont été protégés des complications pulmonaires consécutives à l’infection.
Les essais cliniques prévus en 2022 seront menés chez des personnes convalescentes ou déjà vaccinées par un vaccin de première génération, mais également chez des individus n’ayant jamais été exposés à la vaccination ou au virus.
Un vaccin déjà adapté aux variants
Ce candidat vaccin a déjà été adapté aux nouveaux variants identifiés au cours des derniers mois. En laboratoire, les anticorps induits par ce vaccin sont capables de neutraliser avec une très forte efficacité le variant alpha (britannique), et également de manière significative le variant bêta (sud-africain).
Il pourrait compléter l’arsenal des vaccins anti-COVID-19 déjà disponibles, notamment pour les personnes convalescentes ou déjà vaccinées dont la réponse immunitaire a commencé à décliner.
On peut noter que cette technologie vaccinale innovante ciblant les cellules dendritiques a également été utilisée pour développer un vaccin préventif contre le VIH, actuellement testé dans un essai clinique de phase I.
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