COVID-19 : 7 maladies chroniques particulièrement à risque de forme grave
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Une étude réalisée à partir du Système National des Données de Santé (SNDS) a permis une analyse quasi-exhaustive des données de la population française afin d’identifier les maladies chroniques et les facteurs (âge, genre…) susceptibles de représenter un sur-risque d’hospitalisation ou de décès en cas de COVID-19.
Cette analyse a été faite sur la première vague de l’épidémie, du 15 février au 15 juin 2020, pendant laquelle un peu plus de 87.800 personnes ont été hospitalisées pour COVID-19, dont 15.660 en sont décédées à l’hôpital.
L’âge : 1er facteur de risque
Les résultats de cette étude confirment que les personnes âgées sont de loin les plus fragiles face à l’infection par le SARS-CoV-2 : les risques d’hospitalisation et de décès augmentent de façon exponentielle avec l’âge. Ainsi, par rapport aux sujets âgés de 40-44 ans, le risque d’hospitalisation est multiplié par :
- Deux chez les 60-64 ans,
- Trois chez les 70-74 ans,
- Six chez les 80-84 ans,
- Douze chez les 90 ans et plus.
Et le risque de décès est multiplié par :
- Douze chez les 60-64 ans,
- Trente chez les 70-74 ans,
- Cent chez les 80-84 ans,
- Presque trois cents chez les 90 ans et plus.
Les hommes plus à risque
Cette étude confirme une influence du genre, les hommes ayant un risque d’hospitalisation pour COVID-19 multiplié par 1,4 et de décès par 2,1 par rapport aux femmes.
Sept maladies chroniques les plus à risque
L’impact potentiel de 47 maladies chroniques sur l’évolution du COVID-19 a été étudié. Il ressort des résultats de cette analyse que :
- La quasi-totalité des affections chroniques est associée à des risques accrus d'hospitalisation et de décès pour COVID-19, à l'exception de la dyslipidémie.
- Sept pathologies ont été identifiées comme étant les plus à risque :
o Trisomie 21 : 7 fois plus de risque d’hospitalisation et 23 fois plus de risque de décès,
o Retard mental : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès,
o Mucoviscidose : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès,
o Insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse : 4 fois plus de risque d’hospitalisation et 5 fois plus de risque de décès,
o Cancer actif du poumon : 3 fois plus de risque d’hospitalisation et 4 fois plus de risque de décès,
o Transplantation rénale : 5 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès,
o Transplantation pulmonaire : 3 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès.
Un risque de décès doublé chez les plus défavorisés
Cette étude montre également que, chez les personnes de moins de 80 ans, il existe un lien fort entre l’indice de défavorisation et le risque de formes graves de COVID-19, avec notamment un risque de décès multiplié par deux chez les plus défavorisés par rapport aux plus favorisés.
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