COVID-19 : les « distances sociales » entre joggeurs doivent être augmentées !
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Le SARS-CoV-2 se transmettant par des gouttelettes de salive lorsqu’une personne infectée éternue, tousse ou tout simplement expire, il est recommandé de respecter une « distance sociale » d’environ 1,5 mètre entre les personnes. Cela fait partie des mesures barrières considérées comme importantes et efficaces car on estime que la majorité des gouttelettes tombent par terre et/ou s’évaporent avant d’avoir parcouru cette distance. Cependant, celle-ci a été définie pour des personnes immobiles et ne tient pas compte du potentiel effet aérodynamique induit par le mouvement d’une personne qui marche rapidement, court ou fait du vélo.
Des biophysiciens belges et néerlandais ont modélisé le nuage de gouttelettes de salive émis par un marcheur/joggeur lorsqu’il expire, en fonction de sa vitesse, en conditions de laboratoire avec un vent nul. Plusieurs configurations ont été testées : lorsque les personnes sont côte à côte, décalées ou l’une derrière l’autre.
Il ressort de cette modélisation que le risque d’exposition à des gouttelettes de salive émises par un marcheur/joggeur est le plus important lorsque l’on se trouve dans son sillage, aligné derrière lui. Dans cette situation, pour que le nuage de gouttelettes de salive émises par le marcheur/joggeur n’atteigne pas la partie supérieure du torse de la personne positionnée derrière lui, la distance de sécurité à respecter est :
- 5 mètres en cas de marche à 4 km/h (marche rapide),
- 10 mètres en cas de course à 14,4 km/h (jogging).
Le meilleur positionnement est de marcher/courir de front, côte à côte : dans ce cas la distance de sécurité de 1,5 mètre semble suffisante. Si cela n’est pas possible, il faut éviter de se placer en ligne derrière le marcheur/coureur et plutôt se décaler en dehors de son sillage. La distance à respecter est alors d’autant plus importante que la personne court ou marche vite.
Il faut noter que les distances mesurées dans cette modélisation correspondent à des situations où le vent est absent. Il serait intéressant d’évaluer l’effet d’un vent de face, d’un vent arrière ou d’un vent de côté sur la propagation des gouttelettes de salive.
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