Courte ou longue… la durée de la maladie impacte-t-elle l’efficacité des agents biologiques ?

  • Ben-Horin S & al.
  • Gastroenterology

  • Nathalie Barrès
  • Résumé d’article
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À retenir

Les résultats d’une méta-analyse de données individuelles d’essais contrôlés versus placebo ayant évalué l’efficacité d’agents biologiques en fonction de l’ancienneté de la maladie inflammatoire chronique des intestins (MICI) montrent :

  • Un meilleur taux de rémission chez les patients dont la maladie de Crohn (MC) est récente.
  • En revanche, aucune relation de ce type n’a pu être mise en évidence pour les patients souffrant de rectocolite hémorragique (RCH).

Méthodologie

Le critère principal d’évaluation était l’effet du traitement biologique sur l’induction de la rémission par rapport au placebo, chez des patients qui avaient une maladie dont la durée était courte (<18 mois) ou longue (>18 mois).

Principaux résultats

Au total 25 essais ont été inclus testant les molécules suivantes : infliximab, adalimumab, certolizumab, golimumab, natalizumab et vedoliumab. Soit un total de 6.188 patients atteints de MC et 3.227 de RCH.

  • Chez les patients atteints de MC, les chances d’atteindre la rémission étaient plus importantes (toutes données poolées, agents biologiques et placebo) si l’ancienneté de la maladie était inférieure à 18 mois : 41,4% (≤18 mois) versus 29,8% (>18 mois), Odds ratio 1,33 [1,09-1,64]. En revanche, lorsque l’on comparait spécifiquement l’atteinte de la rémission sous traitement biologique versus placebo, l’ancienneté de la maladie n’avait pas d’impact : OR 1,47 [1,01-2,15] (≤18 mois) et 1,43 [1,19-1,72] (>18 mois). Des analyses complémentaires n’ont pas permis de mettre en évidence une durée spécifique à partir de laquelle l’impact de ce critère modifiait significativement l’efficacité des traitements.
  • Chez les patients atteints de RCH, la proportion de sujets atteignant la rémission toutes données poolées (agent biologique et placebo) ainsi que ceux atteignant la rémission sous agent biologique versus placebo était semblable quelle que soit l’ancienneté de la maladie.