Contribution de la pasteurisation à la médecine

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Le Lancet a profité du 200e anniversaire de la naissance de Louis Pasteur pour revenir sur ses travaux et faire le focus sur ce que les auteurs qualifient comme étant « le symbole de sa contribution scientifique », la pasteurisation.

Avant d’aboutir à ce procédé, Louis Pasteur avait effectué durant plusieurs années des recherches sur la fermentation, contribuant à « réfuter la notion de génération spontanée – c’est-à-dire, l’altération ou la fermentation spontanée ».

Il a ainsi travaillé sur le processus d’altération du vin en vinaigre et le concept de traitement thermique pour réduire dans un premier temps la flore microbienne. S’étant déjà forgé une certaine réputation, les autorités françaises et certains industriels se sont tournés vers lui pour résoudre la problématique de la pébrine et de la muscardine, deux maladies qui ont affecté les vers à soie dans les années 1865 -1870. À l’époque, la soie représentait une part importante dans l’économie du pays. Ces travaux ont permis d’attribuer la pébrine à un protozoaire (Nosema bombycis) et la muscardine à un agent fongique (Beauveria bassiana). Mais ils ont surtout donné l’opportunité à Pasteur d’établir un lien entre la vie microbienne et les maladies.

Il retourne ensuite à ses travaux sur la fermentation et à la défense de sa position concernant la « génération spontanée ». Ce n’est qu’à la fin de sa carrière entre 1877 et 1895 qu’il se consacre à la mise au point d’un vaccin pour le bétail afin de lutter contre le choléra aviaire, l’érysipèle porcin et le charbon, une maladie infectieuse aiguë causée par une bactérie sporulée (Bacillus anthracis), Mais il souhaite travailler sur un vaccin pour l’être humain.

Le 6 juillet 1885, il administre le premier vaccin contre la rage au jeune Joseph Meister, alors âgé de 9 ans et qui a été mordu par un chien enragé1. La découverte du vaccin antirabique vaudra à Louis Pasteur sa consécration dans le monde. Pour autant, ce n’est pas lui qui a découvert le premier vaccin, mais Edward Jenner, près d’un siècle plus tôt en 1796 avec un vaccin contre la variole. C’est en mémoire des travaux de Jenner que Pasteur propose le terme de vaccin. En 1888, l’Institut Pasteur voit le jour à Paris, initialement centre dédié à la vaccination antirabique.

Parmi ses importantes contributions dans le domaine de médecine et plus généralement de la santé, les auteurs de cet article ont retenu « la pasteurisation ».

Traitement thermique de certains aliments et boissons (lait, crème, bière, jus de fruits, …) qui a permis de réduire les altérations et d’éliminer les agents pathogènes en les chauffant sans les faire bouillir, puis en leur faisant subir d’un refroidissement. Si le procédé était connu depuis longtemps, il a fallu un individu comme Pasteur pour en formaliser le protocole. Les industriels se sont emparés de ce procédé. Dès 1920, la plupart des industries laitières dans le monde utilisait la pasteurisation, qui a ainsi contribué à faire diminuer la mortalité infantile à travers le monde.

L’ultra-pasteurisation à des températures très élevées durant des périodes très courtes a ensuite été pratiquée offrant ainsi des durées de conservation jusqu’à 6 mois ou plus.