Contactés par smartphone, des secouristes bénévoles peuvent défibriller plus rapidement les patients en arrêt cardiaque

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Ces secouristes bénévoles devancent souvent les services médicaux d’urgence sur les lieux.

À retenir

  • Lorsque des secouristes bénévoles arrivent avant les services médicaux d’urgence (SMU) sur les lieux d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) grâce à une alerte sur smartphone, les patients sont plus susceptibles de recevoir une défibrillation de leur part.
  • Un programme d’intervenants bénévoles à plus grande échelle pourrait augmenter les taux de défibrillation après un ACEH.
  • Un essai est en cours pour étudier si la survie est affectée.

Pourquoi est-ce important ?

  • Une défibrillation précoce a une importance cruciale pour survivre à un ACEH avec un rythme choquable.
  • Les défibrillateurs externes automatisés (DEA) étant souvent indisponibles dans les zones résidentielles, les ACEH à domicile sont particulièrement mortels.
  • Les temps de réponse des SMU peuvent être trop longs pour permettre une défibrillation efficace.

Méthodologie

  • Une étude rétrospective (2017–2019) a porté sur les données recueillies de façon prospective sur les ACEH dans la région de Stockholm, en Suède, et dans la région de la capitale du Danemark (n = 1 271 ACEH).
  • Les auteurs ont étudié l’utilisation d’un programme d’intervenants bénévoles basé sur une application smartphone.
  • Les messages envoyés alertent 20 à 30 intervenants à proximité qui sont invités à commencer une réanimation cardiopulmonaire (RCP) ou à récupérer un DEA.
  • Critère d’évaluation : les défibrillations pratiquées par des secouristes bénévoles.
  • Financement : TrygFonden.

Principaux résultats

  • 81,0 % des ACEH sont survenus dans des domiciles privés.
  • Les secouristes bénévoles sont arrivés avant les SMU dans 37,0 % des cas d’ACEH survenus à domicile et 34,7 % des cas d’ACEH survenus dans l’espace public.
  • Pourcentage de patients ayant reçu une défibrillation lorsque les secouristes bénévoles sont arrivés les premiers, par rapport aux cas où les SMU sont arrivés les premiers :
    • ACEH survenus à domicile : 15,5 % contre 2,2 % (P < 0,001).
    • ACEH survenus dans l’espace public : 32,1 % contre 19,6 % (P = 0,030).
  • Plus les délais d’intervention des SMU ont augmenté, plus la probabilité de défibrillation pratiquée par un secouriste bénévole a augmenté.
  • Cependant, le taux de survie à 30 jours n’a pas différé selon que les secouristes bénévoles ou les SMU sont arrivés les premiers.

Limites

  • L’étude ne disposait peut-être pas de la puissance statistique nécessaire pour détecter un effet sur la survie.
  • Les auteurs n’ont pas été en mesure de déterminer combien de minutes avant l’arrivée des SMU les secouristes bénévoles sont arrivés.
  • Ces pays se caractérisent déjà par une culture de participation élevée de la part des personnes témoins d’un accident. Les résultats pourraient ne pas être généralisables à d’autres contextes.