Consensus ESC : THM, les points clés à retenir
- Maas AHEM & al.
- Eur Heart J
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
Un consensus d’experts européens en cardiologie, endocrinologie et gynécologie vient d’être publié sous l’égide de l’European Society of Cardiology (ESC).
Selon ce groupe multidisciplinaire, le traitement hormonal de la ménopause (THM) présente de nombreux bénéfices :
- Il reste le traitement le plus efficace contre les symptômes liés à la ménopause. Par voie systémique ou topique vaginal, il est efficace contre les symptômes génito-urinaires de la ménopause.
- Il prévient des risques de perte de masse osseuse, et peut contribuer à prendre en charge les changements d’humeur.
- Le THM peut contribuer à diminuer le risque de mortalité cardiovasculaire et de mortalité toutes causes confondues chez les femmes de moins de 60 ans et dans les 10 premières années de la ménopause.
- L’initiation précoce d’un THM à la ménopause apporte les meilleurs bénéfices en termes de santé cardiovasculaire.
- En cas d’insuffisance ovarienne précoce, la prise d’un THM jusqu’à l’âge moyen de la ménopause est recommandé pour prendre en charge les symptômes liés à cette période, ainsi que pour la prévention des maladies cardiovasculaires, de l’ostéoporose et du déclin cognitif.
- La prise à court terme (jusqu’à 4 ans) d’un THM après salpingo-ovariectomie préventive n’augmente pas le risque de cancer du sein et réduit les effets à long terme d’une ménopause précoce.
En revanche, les experts rappellent que le THM n’est pas dénué de risque, notamment :
- La prise d’un THM à base d’œstrogènes seuls augmente le risque de cancer de l’endomètre.
- Les formes orales de THM augmentent le risque d’événement thromboembolique veineux contrairement aux formes transdermiques.
- Le risque d’AVC est légèrement augmenté sous THM, mais de façon moindre sous formes transdermiques par rapport aux formes orales.
- Le THM, en particulier lorsqu’il contient un progestatif, peut être associé à une augmentation du risque de cancer du sein. Ce risque dépend du type de progestatif et disparaît à l’arrêt du THM.
- L’utilisation d’un THM au-delà de 65 ans peut favoriser la détérioration de la fonction cognitive.
- Enfin, le THM n’est pas recommandé chez les femmes à haut risque cardiovasculaire ou chez celles ayant des antécédents d’évènements cardiovasculaires.
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