Congrès sur l’insuffisance cardiaque 2019 : un régime riche en fibres pourrait être bénéfique aux patients atteints d’une insuffisance cardiaque

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Les patients atteints d’une insuffisance cardiaque qui consomment davantage de fibres alimentaires ont tendance à avoir des bactéries intestinales en meilleure santé, ce qui est associé à une réduction du risque de mortalité ou de la nécessité d’une transplantation cardiaque. C’est ce que révèle une nouvelle recherche présentée cette semaine à l’occasion de l’édition 2019 du congrès sur l’insuffisance cardiaque qui s’est déroulé en Grèce. 

L’étude a recruté 84 patients (cohorte de découverte : n = 40 ; cohorte de validation : n = 44) atteints d’une insuffisance cardiaque (IC) chronique et 266 témoins en bonne santé. Leur microbiote a été évalué en séquençant le gène bactérien ARNr 16S dans des échantillons de selles et comparé entre les deux groupes.

L’étude a révélé que les patients atteints d’une IC présentaient un ratio Firmicutes/Bacteroidetes (F/B) inférieur à celui des témoins (P = 0,005), avec une tendance décroissante allant des témoins en bonne santé aux patients atteints d’une IC ischémique, et enfin aux patients atteints d’une IC non ischémique (P < 0,05). Les patients atteignant le critère d’évaluation clinique de la transplantation cardiaque ou du décès ont démontré une diversité plus faible et un ratio F/B inférieur, par rapport aux témoins (P < 0,01).

L’étude a révélé que la richesse des bactéries et l’abondance de plusieurs genres au sein du phylum Firmicutes étaient associées de manière positive à l’apport en fibres.

Parallèlement, l’étude a fait un lien entre la consommation de viande et les niveaux plus élevés de triméthylamine-N-oxyde (TMAO) chez les patients atteints d’une IC. L’auteur de l’étude, le Dr Cristiane Mayerhofer, de l’hôpital universitaire d’Oslo en Norvège, a déclaré qu’il « serait prudent » que les patients atteints d’une IC limitent leur consommation de viande à deux ou trois fois par semaine.