Complications post-avortement : ce que les cliniciens urgentistes doivent savoir

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À retenir

  • Pour les patientes se présentant après un avortement médical, le moment d’administration du misoprostol représente un point de décision important.
  • L’échographie est souvent essentielle, mais des résultats rassurants en apparence doivent être pris en compte dans le contexte clinique.

Pourquoi est-ce important ?

  • La plupart des visites au service des urgences qui ont lieu après un avortement ne nécessitent pas une intervention immédiate, mais certaines complications engagent le pronostic vital.

Informations clés

  • En cas de saignements abondants, il convient d’envisager une atonie utérine, une lacération du col utérin, une rétention des produits de conception (RPC), une perforation utérine ou une coagulopathie.
    • La RPC peut nécessiter une aspiration.
    • Pour l’atonie, utilisez du misoprostol par voie rectale.
    • Envisagez l’utilisation d’acide tranexamique en cas de transfusion.
  • Envisagez la possibilité d’une grossesse hétérotopique ou ectopique non détectée.
  • Après l’avortement médical :
    • Déterminez à quel moment le misoprosotol a été administré.
    • Effectuez une échographie pelvienne ; réalisez une formule sanguine complète, déterminez le groupe sanguin et recherchez des anticorps irréguliers ; réalisez une mesure quantitative de la bêta-gonadotropine chorionique humaine.
  • Si entre 3 et 8 heures se sont écoulées depuis l’administration de misoprostol, il se pourrait que la grossesse n’ait pas été évacuée.
  • Après 8 heures, réalisez une échographie pour détecter une RPC.
    • Si aucune RPC n’est détectée, n’écartez pas la présence d’un avortement incomplet ; prenez en compte le contexte.
  • Envisagez la sortie de l’hôpital de la patiente si aucune poche n’est observée, si les résultats biologiques sont normaux, si les signes vitaux sont stables et en cas de résultat bénin à l’examen.
  • Consultation obstétricale très urgente dans le cadre :
    • de la détection d’une RPC plus de 8 heures après l’administration de misoprostol ;
    • d’une instabilité, d’une douleur non contrôlée, d’un saignement abondant, d’une infection, d’une réaction allergique ;
  • d’une embolie du liquide amniotique s’accompagnant d’un œdème pulmonaire, d’un collapsus cardiovasculaire et d’une coagulopathie.
  • En cas de perforation utérine suspectée, réalisez une échographie et procédez à une consultation obstétricale.
  • Avortements autogérés :
    • Il se pourrait qu’ils ne soient pas divulgués par les patientes.
    • Un avortement autogéré pourrait expliquer une discordance entre l’examen et les antécédents, la présence d’un sepsis sévère ou d’une hypotension en association avec une anémie.
  • Indiquez aux patientes sans contraception qu’il est possible qu’elles aient conçu à nouveau.