Commentaire d’expert lors de l’ASCO 2018 : Un nouveau traitement de référence pour le cancer du sein à récepteurs aux œstrogènes positifs de stade précoce ? (ABCSG-18)
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Neil Vasan, docteur en médecine, est à la tête des chargés de recherche en oncologie médicale, dans le service de médecine mammaire du centre de lutte contre le cancer Memorial Sloan Kettering (Memorial Sloan Kettering Cancer Center).
- « L’ASCO 2018 a vu de nombreuses avancées prometteuses en matière d’oncologie mammaire et je souhaiterais mettre en avant une étude en particulier dont j’estime qu’elle changera nos pratiques.
- L’étude dont je veux vous parler sera essentielle pour les oncologues et pour les prestataires de soins en médecine générale. Il s’agit d’un essai clinique de grande envergure portant sur le dénosumab en traitement adjuvant, mené par le groupe autrichien ABCSG-18, et présenté lundi par le Dr Gnant. Cette étude a évalué le bénéfice du dénosumab, un inhibiteur du ligand du RANK, en traitement adjuvant administré tous les six mois, pendant que les patientes recevaient un traitement par inhibiteur de l’aromatase. Le critère d’évaluation principal de cet essai était la réduction du nombre de fractures récentes, et il a effectivement été atteint.
- Cependant, l’élément fascinant est que les femmes ayant reçu du dénosumab en traitement adjuvant ont également vécu plus longtemps, d’autant que les résultats présentés aujourd’hui étaient ceux d’une actualisation de l’analyse de la survie sans maladie et qu’ils ont confirmé le bénéfice de survie chez les femmes ayant reçu cet agent osseux. Il s’agit d’une information cruciale pour les oncologues mammaires, car cela sera probablement intégré au traitement de référence des femmes atteintes d’un cancer du sein à récepteurs aux œstrogènes positifs et de stade précoce.
- Cependant, cette évolution est également importante pour les prestataires de soins en médecine générale, car ce sont eux que ces femmes consulteront dans un contexte ambulatoire. En effet, il faudra absolument que leurs prestataires de soins en médecine générale soient informés qu’elles prendront du dénosumab au cas où elles doivent faire l’objet de soins dentaires, notamment des soins dentaires invasifs de base tels que l’extraction d’une dent ou une chirurgie dentaire invasive, car le dénosumab est susceptible de potentialiser une mauvaise cicatrisation chez ces patientes.
- Il est également important de noter, pour les prestataires de soins en médecine générale, qu’aucune femme incluse dans cette étude n’a présenté l’effet secondaire le plus redouté avec cette classe de médicaments, l’ostéonécrose de la mâchoire, c’est-à-dire une mauvaise cicatrisation de la mâchoire. »
Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site Internet de l’ASCO à l’adresse suivante : ASCO.org.
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