Comment promouvoir la santé auprès des jeunes
- Serge Cannasse
- Actualités professionnelles
En complément du rapport Chauvin sur la refondation du système français de santé publique, le Ministre des solidarités et de la santé a demandé à Pauline Martinot (médecin de santé publique) et Aude Nyadanu (ingénieure et créatrice de Lowpital) de formuler des propositions pour la promotion de la santé chez les jeunes. Trois « valeurs phares » ont guidé leur travail :
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L’écoute. « Nous sommes habitués à ce que les réseaux sociaux étudient nos comportements et nos goûts pour nous proposer les contenus qui nous ressemblent, » constatent-elles, ce qui nous a rendus « extrêmement exigeants ». Il faut cependant bien comprendre que « les références culturelles et centres d’intérêt de la jeunesse évoluent à une vitesse considérable. » En conséquence, les stratégies doivent s’adapter continuellement.
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La confiance. Il faut proscrire les communications « basées sur la peur et l’injonction », au profit d’approches basées sur les connaissances scientifiques. Les outils de dépistage et d’écoute doivent être visibles et accessibles, non seulement pour les jeunes, mais aussi pour leurs parents. Il faut également développer des outils d’auto-évaluation de sa santé.
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La collaboration avec les médias, les réseaux sociaux, les associations, les influenceurs, etc. Les auteures insistent en particulier sur l’encouragement de « l’entrepreneuriat à impact » et des initiatives citoyennes, notamment celles des jeunes, dès le stade de leur conception.
Elles font dix propositions :
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Ancrer la santé à l’école (par exemple, permettre aux élèves de bouger plus).
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Créer des « Healthspaces », dispositifs d’accès à la promotion de la santé et de soutien pour les jeunes.
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Organiser des évènements publics d’ampleur autour des thématiques de santé (par exemple, créer un Festival de la santé).
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Développer la littératie en santé des jeunes (par exemple, « sanctuariser un temps d’éducation à la santé »).
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Accompagner la parentalité (par exemple, simplifier le carnet de santé).
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Favoriser les sources d’information fiables et attractives en santé, notamment en adoptant les stratégies de marketing digital de pointe.
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Mieux réguler l’usage des réseaux sociaux afin de protéger la santé mentale des jeunes (par exemple, « Créer des messages encourageant l’arrêt du réseau social lorsque son utilisation atteint un certain seuil »).
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Créer un Pass Bien-Être pour tous les jeunes Français : accorder à tous les jeunes une subvention leur permettant d’accéder à divers services en faveur de leur santé.
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Encourager l’innovation ouverte, en particulier par la création d’un « Health promotion data hub » centralisant toutes les données issues des associations, startups, mutuelles, collectivités ayant expérimenté et évalué des programmes de promotion de la santé.
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Acculturer les jeunes à l’entrepreneuriat à impact et valoriser l’engagement citoyen des jeunes.
Chaque proposition est argumentée par de nombreuses références françaises et étrangères à des actions menées et évaluées.
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