Comment lutter contre les complications rhumatismales associées à l’immunothérapie anticancéreuse ?

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À retenir

  • La plupart des complications rhumatismales induites par les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire chez les patients atteints d’un cancer peuvent être traitées avec succès avec des corticoïdes.
  • Les doses requises sont plus élevées que celles généralement utilisées dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde.

Pourquoi est-ce important ?

  • Une approche collaborative de la part des rhumatologues et des oncologues est nécessaire pour s’attaquer au problème des événements indésirables rhumatismaux d’origine immunitaire.

Principaux résultats

  • L’apparition et la résolution des événements indésirables rhumatismaux associés à l’immunothérapie anticancéreuse sont souvent retardées. 
  • Des événements arthritiques peuvent survenir plus tard au cours du traitement et se poursuivre après l’arrêt de l’immunothérapie.
  • Dans le cadre d’une étude rétrospective nationale menée au Canada, 117 patients ont développé 136 événements indésirables rhumatismaux liés à l’immunothérapie anticancéreuse.
  • Le délai moyen jusqu’au premier événement de ce type était de 6,8 mois à compter du début du traitement par inhibiteur de point de contrôle immunitaire, et la complication rhumatismale la plus fréquente était la polyarthrite symétrique (n = 45).
  • 76 patients ont reçu de la prednisone pendant une durée moyenne de 8,4 mois à une dose maximale de 60 mg/jour.
    • 42 sont passés à des antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) conventionnels synthétiques (cs), et 2 ont nécessité un passage à un traitement biologique.
  • Le traitement des complications rhumatismales n’a pas semblé affecter négativement la réponse de la tumeur à l’immunothérapie.
  • En revanche, des poussées d’affections rhumatismales préexistantes sont susceptibles de survenir beaucoup plus tôt au cours de l’immunothérapie que les événements indésirables rhumatismaux de novo liés à l’immunothérapie.
  • Dans le cadre d’une étude rétrospective menée en Australie, le délai moyen jusqu’à une poussée d’une maladie rhumatismale préexistante était de 6,2 semaines, contre 21,5 semaines pour l’apparition d’un événement indésirable rhumatismal de novo.
  • L’Alliance européenne des associations de rhumatologie (European Alliance of Associations for Rheumatology) recommande l’utilisation d’ARMMcs lorsque les corticostéroïdes ne suffisent pas pour contrôler les symptômes.
  • Elle recommande d’avoir recours à des médicaments biologiques comme ligne de traitement suivante en cas d’échec des ARMMcs.