Comment l’âge de la mère impacte le risque de malformations congénitales cardiaques ?
- Nathalie BARRÈS
- Résumé d’article
À retenir
- Une augmentation sensible des atteintes congénitales cardiaques est à mentionner chez les mères les plus jeunes (≤24 ans), ainsi que celles âgées de 35 à 44 ans au moment de l’accouchement par rapport à celles âgées de 25 à 34 ans.
- Les atteintes congénitales cardiaques sévères seraient plus susceptibles de survenir lorsque la mère est jeune (≤24 ans) au moment de la naissance, en revanche chez les femmes de 35 à 44 ans, les atteintes seraient plus fréquentes mais globalement moins sévères.
- Comme le mentionnent les auteurs « Ces données sont cohérentes avec celles de précédentes études, qui ont rapporté l’augmentation du risque de malformations congénitales cardiaques avec l’avancée de l’âge maternel (35-44 ans) ». Cette étude apporte également des précisions sur les différents sous-types d’atteintes et leur sévérité en fonction de l’âge maternel.
Pourquoi est-ce important ?
Au regard de la tendance générale de l’augmentation de l’âge maternel, il était intéressant de mener une large exploration sur l’association entre âge maternel et risque de malformations congénitales cardiaques. Il s’agit en effet d’un sujet de santé publique d’intérêt qui peut favoriser la mise en place de dépistages spécifiques.
Méthodologie
Cette étude a évalué l’association entre l’âge maternel et la prévalence de malformations congénitales cardiaques non syndromiques en Europe, entre 1995 et 2015 et en utilisant des données issues de 24 registres de population du réseau EUROCAT (European Surveillance of Congenital Anomalies). Trois groupes de sévérité de coronaropathie ont été considérés : groupes 1 à 3, des malformations les plus sévères aux moins sévères.
Principaux résultats
Le recueil de ces données a permis d’identifier 51.608 cas de malformations congénitales cardiaques non syndromiques en Europe au cours des 20 années de l’étude.
Par rapport aux femmes âgées de 25 à 29 ans, la prévalence était globalement augmentée de 5% pour toutes celles âgées de 24 ans et moins ou qui avaient entre 35 et 44 ans.
La prévalence globale des atteintes congénitales cardiaques les plus sévères (groupe 1) était de 0,33/1.000 femmes et ce risque augmentait significativement de 14% chez les plus jeunes (≤24 ans).
La prévalence des cardiopathies de sévérité moyenne à élevée augmentait significativement surtout chez les femmes de 35–44 ans, respectivement +9% (0,99/1.000 femmes) et +5% (2,86/1.000 femmes) pour chacun de ces groupes de sévérité.
La prévalence de certains sous-types d’atteinte congénitale cardiaque était significativement augmentée, notamment : les défauts d’évacuation du ventricule droit (+33%), l’hypoplasie du cœur gauche (+18%), l’hypoplasie du cœur droit (+41%), la communication interauriculaire (+15%), la coarctation aortique (+15%), les malformations septales (+8%).
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