Comment favoriser la notification aux partenaires en cas d’IST ?

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations pour favoriser la notification aux partenaires en cas de diagnostic d’infection sexuellement transmissible (IST). L’objectif est d’augmenter le nombre de personnes informées de leur exposition à une IST, notamment en encourageant les patients à prévenir leur(s) partenaire(s) et en proposant des évolutions du cadre législatif en matière de secret professionnel.

Un outil de prévention majeur

La notification aux partenaires est importante pour qu’ils puissent bénéficier d’un dépistage et d’un traitement précoces. C’est un outil de prévention majeur permettant d’interrompre les chaînes de transmission mais aujourd’hui cette notification n’est pas faite de façon optimale.

Dans ses recommandations, la HAS précise les IST particulièrement concernées par la notification au(x) partenaire(s), à savoir celles pouvant être soignées ou celles pour lesquelles un traitement peut limiter, voire annuler, leur risque de transmission, les complications graves qui leur sont liées ou encore leur caractère chronique. Elle précise également l’ancienneté des relations sexuelles à prendre en compte selon les infections.

Encourager les patients

La HAS souligne que la question du ou des partenaires doit être abordée systématiquement avec le patient lors d’un diagnostic d’IST, afin de l’informer, l’encourager et l’accompagner dans sa démarche de notification, avec des messages clairs et adaptés. Le professionnel de santé peut proposer de recevoir le patient avec sa/son partenaire.

Faire évoluer le secret professionnel

La HAS propose de faire évoluer le cadre juridique du secret professionnel pour faciliter la notification aux partenaires par un tiers (professionnel de santé, associatifs, médiateurs…) lorsque le patient l’y autorise, s’il ne peut pas le faire lui-même pour des raisons qui lui appartiennent.

Autoriser le traitement accéléré des partenaires (TAP) 

La HAS propose également de rendre possible le TAP qui consiste à remettre au patient index une ordonnance au profit d’un partenaire, sans consultation préalable de ce dernier. Cette démarche n’est actuellement pas autorisée en France. Elle permettrait la mise en place plus rapide du traitement du/de la partenaire et serait utile si l’on sait qu’il/elle ne consultera pas.