Comment dorment les patients souffrant de rhumatisme psoriasique ?

  • Palominos PE & al.
  • Joint Bone Spine

  • Nathalie Barrès
  • Résumé d’article
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À retenir 

Quarante pour cent ! C’est le taux de patients souffrant de rhumatisme psoriasique qui déclarent souffrir de troubles du sommeil. Plus que des symptômes liés à l’inflammation, c’est la douleur et l’anxiété qui seraient associées à ces troubles du sommeil. 

Pourquoi ces résultats sont intéressants ?

Les troubles du sommeil sont insuffisamment considérés chez les personnes qui souffrent de rhumatisme psoriasique. Pourtant ces données montrent qu’une large proportion de patients y sont sujets et ce, même s’ils présentent une maladie peu active. Par ailleurs, le fait que l’anxiété et la douleur y soient associés montrent la complexité des troubles du sommeil identifiés. 

Méthodologie

Cette étude observationnelle multicentrique a inclus des patients souffrant de rhumatisme psoriasique depuis deux ans ou plus. L’étude a été menée en parallèle dans 14 pays. La qualité du sommeil a été évaluée grâce à un score allant de 0 à 10 auto-rapporté inclus dans le questionnaire PSAID-12, qui permet d’évaluer plus globalement l’impact du rhumatisme psoriasique sur la vie des patients. Un trouble du sommeil était considéré comme avéré dès que le score était  ≥4. Les médecins devaient également renseigner si les symptômes du patient étaient causés ou non par une ou plusieurs comorbidités, par exemple, une arthrose, une fibromyalgie, …

Principaux résultats

La population incluse comprenait 396 sujets (âge moyen 51,9 ans, 51% de femmes, 59,7% recevaient un traitement biologique, 53,3% avaient entre 1 et 5% de surface corporelle atteinte par le psoriasis, 23,7% étaient en rémission et 36,9% avaient une maladie de faible activité). 

Les résultats des questionnaires ont montré que 39,6% des sujets avaient des troubles du sommeil. L’anxiété et la douleur leur étaient significativement associées. Les résultats étaient comparables quel que soit le pays considéré.

Limites

Il serait souhaitable de confirmer ces données par une étude utilisant des outils plus spécifiques d’évaluation des troubles du sommeil (questionnaires sommeil et polysomnographes).