Comment améliorer la participation au dépistage VIH des adolescents à risque ?
- Caroline Guignot
- Medical News
Il existe peu de travaux sur les adolescents hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Selon l’analyse intermédiaire d'un important essai américain (SMART) comparant des modes d’interventions en ligne visant à réduire les risque d’infection VIH de ce groupe de population, les soins et la suppression de la charge virale sont moins fréquents chez ces adolescents. Dans Pediatrics, les investigateurs de SMART ont évalué la fréquence à laquelle les jeunes avaient déjà réalisé un test de dépistage du VIH, et évalué leur profil démographique, leurs comportements sexuels et l'utilisation du préservatif, ainsi que l’éducation reçue concernant le VIH, les discussions relatives à la santé sexuelle avec leurs médecins, et leur connaissance du VIH et comportement à l'égard du risque d’infection.
Ainsi, en 2017, 21% des 38.739 nouveaux diagnostics de VIH aux États-Unis ont été posés chez des jeunes âgés de 13 à 24 ans, dont 75% étaient des hommes. Si dans l’ensemble, 14,5% des personnes séropositives ne connaissaient pas leur statut sérologique, ce chiffre passait à 51,5% parmi les 13-24 ans, au sein desquels les HSH représentaient 80% des nouvelles infections.
Si les taux de dépistage VIH augmentaient avec l'âge, moins de 24% des moins de 18 ans avaient déjà réalisé un tel test. Parmi les motifs d’une faible participation ont notamment été identifiées les craintes d'être séropositif, les craintes de jugement vis-à-vis de ce statut et de l’orientation sexuelle, et la difficulté à identifier des services de dépistage adaptés aux adolescents et à accéder à une éducation sexuelle concernant leurs problématiques.
Le taux de dépistage était amélioré lorsque les sujets avaient eu une expérience sexuelle (OR 6,54 [3,95-11,49], p<0,001) mais surtout lorsqu'ils avaient discuté avec leur médecin (OR 25,29 [15,91-41,16]), sachant que 75,4% de ceux qui avaient eu une telle discussion avaient été testés contre 10,8% de ceux qui n’en avaient pas parlé.
Ainsi, selon les auteurs de cette publication, « les médecins - les pédiatres en particulier - doivent avoir des conversations plus franches et ouvertes avec leurs patients adolescents, y compris concernant les expériences sexuelles déjà vécues et l'orientation sexuelle, idéalement dans le cadre d’une conversation privée en l'absence de parents ».
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