CNRC 2021- Stratégie décennale : un nouvel effort pour les soins de support
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
Les soins oncologiques de support (SOS) restent disparates tant en matière d’offre que d’accessibilité. La stratégie décennale de lutte contre les cancers qui a été établie début 2021 vise à garantir la qualité, l'accessibilité, et l'évolutivité de cette offre sur le territoire, et les modalités de ce nouvel effort ont été décrites dans le cadre du Congrès National des Réseaux de Cancérologie, qui s’est tenu à Montpellier les 23 et 24 septembre 2021.
Pour accompagner cet essor, la stratégie décennale a prévu l'établissement d'un référentiel organisationnel des soins de support. Sylvie Pelletier (ACORESCA) et Émilie Houas-Bernat (INCa) en ont présenté les grandes lignes. Travaillé conjointement avec des groupes de travail pluriprofessionnels et des représentants d'usagers, ce document, s’articule autour de trois axes : le premier concerne le repérage et l'évaluation renforcée des besoins en SOS pendant et après le traitement. Le repérage pourra être fait par le patient ou professionnel à partir d'un questionnaire ou d’un autoquestionnaire en cours d’établissement. Son analyse par l'équipe soignante ouvrira si besoin sur une évaluation renforcée et, le cas échéant, vers un conseil ou vers l’intervention d’un professionnel. L’attention doit être portée à ce que les besoins réels du patient soient bien ciblés, et non pas les besoins pressentis par le professionnel de santé.
L'amélioration de la coordination des différents acteurs est un autre élément important de ce travail. Le travail de coordination et de partage des informations entre ville et hôpital doit être renforcé. Ces liens sont un prérequis pour assurer une meilleure visibilité de l'offre et une prise en charge mieux coordonnée. Logiquement, les établissements de santé autorisés au traitement du cancer doivent avoir un référent médical en charge de la coordination du parcours de soins de support, en lien avec le médecin traitant et les différents acteurs de la coordination comme les DAC, et les acteurs médicaux et médico-sociaux concernés (infirmière, pharmacien, équipe de soins palliatifs..). Différents outils seront proposés conjointement à ce référentiel : grilles de repérage pour les patients, guide méthodologique professionnel, annuaires régionaux, outils d'évaluation...
Par ailleurs le décret du 22 décembre 2020 introduit la possibilité pour le cancérologue ou le médecin traitant de prescrire des bilans (diététique, psychologique, activité physique) à toute personne ayant reçu un traitement contre le cancer dans les 12 mois suivant la fin ce traitement, ainsi que des consultations diététiques ou psychologiques à hauteur de 180 € par patient et par an (6 consultations maximum). L’enveloppe financière prévue augmentera progressivement : de 10 millions d'euros en 2021, elle atteindra 30 millions en 2023. Ces financements seront possibles pour les structures éligibles et volontaires ayant répondu aux appels à candidature lancés par les ARS : maisons de santé pluriprofessionnelles, centres de santé, communautés professionnelles territoriales de santé, réseaux de soins… l’objectif est par ce biais de privilégier les structures de proximité et le déploiement d'une offre conséquente en ville. Actuellement 13 régions conduisent ou finalisent cet appel à candidature.
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