CNRC 2021- Soins oncologiques de support : portraits d’innovations territoriales

  • Caroline Guignot
  • Actualités Médicales
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Les soins oncologiques de support (SOS) restent disparates tant en matière d’offre que d’accessibilité sur le territoire. Parallèlement au volontarisme affiché par la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 (lien), des acteurs de terrain oeuvrent au développement de solutions innovantes. Plusieurs retours d’expérience ont été présentés au Congrès National des Réseaux de Cancérologie (23 et 24 septembre 2021, Montpellier).

En Pays de Loire, un travail régional a été développé autour de l'activité physique adaptée (APA), utile pour limiter les effets secondaires et améliorer pronostic et qualité de vie. Sa prescription doit logiquement être la plus précoce possible au cours la prise en charge du cancer, quelqu’en soit le stade. L’activité est assurée par un kinésithérapeute ou un enseignant en APA lors du traitement et dans son décours immédiat, puis par un éducateur sportif ou un enseignant en APA à plus long terme. L’objectif est de rendre le patient autonome dans sa pratique. Cependant, 70% des patients atteints de cancer n'atteignent pas les recommandations d'activité physique pendant leur prise en charge. Les principales raisons avancées sont l'absence de motivation et la fatigue, mais aussi le manque d'accessibilité à des programmes adaptés et si possibles supervisés. Ainsi, un programme régional a été mis en place en Pays de Loire, visant à développer l’offre, la prescription et la visibilité de l’APA : des brochures d'information, un logigramme à la prescription, un annuaire des ressources régionales, ainsi qu'un site internet recensant l'offre ont été développés par les acteurs régionaux (réseau, centre de lutte contre le cancer...). Ces outils ont été lancés fin 2020. Un travail de communication est en cours sur le territoire.

L'Institut Régional du cancer de Montpellier a, lui, mis en place un plateau ambulatoire territorial de soins de support. Concrètement ce plateau permet de regrouper différentes activités (APA, kinésithérapie, nutrition, psycho-oncologie...) autour de 6 lits de soins de support et une zone pour les patients autonomes, ainsi qu’un lieu de réunion. Le lieu se veut chaleureux. L'idée est que les soins de support interviennent le plus tôt possible dans le parcours de soins, en anticipant autant que possible les complications, mais aussi de développer et d'intégrer les réseaux de soins et les compétences des professionnels de ville. Afin d’être le plus proactif possible, des plans types de SOS ont été définis pour chaque type de parcours, comme les SOS cancer du sein, ou cancers de la tête et du coup.

Enfin, la démarche du réseau OncoPACA-Corse décrit comment améliorer la visibilité et l’accès aux SOS : avec le territoire de Monaco, et avec le soutien des deux ARS régionales, il a travaillé à un répertoire régional des SOS. Face à une offre éclatée, une hétérogénéité d’acteurs et la disparité des infos disponibles, le réseau a d’abord travaillé avec des qualiticiens pour établir un questionnaire de recensement unique, adapté à des acteurs de ville comme de l’hôpital. Ces informations ont été implémentées dans un unique répertoire en ligne rassemblant l'ensemble des précisions relatives à chaque offre. Une recherche en ligne peut être réalisée par un professionnel ou un patient pour répondre à un besoin particulier. Le répertoire comporte aujourd'hui 926 fiches contact issu de 283 structures, pour les seuls soins de support labellisés et entrant dans le panier de soins définis par l’INCa.