CNRC 2021 – Où en est la Stratégie Nationale du Numérique en Santé ?
- Caroline Guignot
- Actualités Médicales
Il y a historiquement un manque de volontarisme en matière de e-santé qui a conduit à une multitude d’outils logiciels sans règles communes. Difficile, dans ses conditions, d'affirmer que le patient est au cœur du système de santé lorsque ses données personnelles sont éparpillées ...C'est ce qu'a reonnu Dominique Pon, qui pilote le chantier gouvernemental de Stratégie Nationale du Numérique en Santé, lors d’une plénière dédiée aux outils de santé numérique durant le Congrès National des Réseaux de Cancérologie tenu à Montpellier.
C'est sur ce constat que cette Stratégie a été initiée en 2019 par les pouvoirs publics. Ses grandes orientations s'articulent notamment autour d'un enjeu : proposer un système permettant d'échanger de façon sécurisée entre professionnels de santé, et qui soit souverain, et donc indépendant des GAFAM. Sur ce point, François Vialla, directeur du Centre Européen d’Etude et de Recherche Droit et Santé, a souligné les limites avec lesquels flirte parfois l'usage qui est fait de solutions ‘clé en main’ : Gmail, Dropbox ou les groupes Facebook... sont autant d’outils dont la commodité est à mettre en regard avec les questions de secret médical et de confiance accordée par le patient à son médecin…
Questions d'interopérabilité
La stratégie national prévoit le développement de plusieurs outils numériques socles au niveau national : le dossier médical patient (DMP), des messagerie sécurisées de santé ou encore des services numériques territoriaux de coordination des parcours. Ces systèmes d’information doivent être communicants entre domaines sanitaire et médico-social.
Il ne s'agit pas de refaire ce qui a déjà été fait mais plutôt, et notamment, de résoudre les difficultés des outils existants : à savoir solutionner les problèmes d'interopérabilité des systèmes d'information qui se traduisent par des difficultés à communiquer entre professionnels et par des ruptures de parcours de soins. L'enjeu sera de garantir cette cohérence inter-opérateurs, en même temps que la sécurité des logiciels utilisés. Un cahier des charges est en cours de rédaction afin que les éditeurs puissent labelliser leurs outils et/ou les faire évoluer dans un cadre commun à tous.
La mise en œuvre du Dossier communicant de cancérologie (DCC), outil de coordination et d’optimisation du parcours de soins,
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