CNRC 2021 - DAC : opportunités et questions en cancérologie

  • Caroline Guignot
  • Actualités Médicales
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Les DAC (Dispositifs d’Appui à la Coordination) suscitent un intérêt légitime mais aussi beaucoup d’interrogations de la part des acteurs actuels de la cancérologie. C'est ce qui ressort de la table ronde organisée lors du Congrès National des Réseaux de Cancérologie, qui s’est tenu à Montpellier les 23 et 24 septembre 2021.

Les premières inquiétudes émergent de la vocation générique de ces DAC : comment les acteurs de la cancérologie vont-ils s’y retrouver ? Comment trouver un fonctionnement et un vocabulaire commun avec les autres structures en leur sein ? Le nombre de dispositifs n’expose-t-il pas à un risque d’empilement sans réelle concertation? 

Une vision opérationnelle a été apportée par Sylvie Alric-Metayer, du DAC de Vannes. Et a montré comment une démarche volontariste initiée dès 2016 a permis aux acteurs locaux de trouver l’expertise et l’organisation les plus adaptées au territoire. Elle a insisté sur l’importance du travail de conduite au changement afin d’apaiser les craintes, et sur la nécessité de bien borner les missions du DAC, qui n’est pas censé se substituer à tous ou à remplir les missions de ses partenaires, comme celles dévolues aux établissements de santé par exemple.

Fabienne Empereur (présidente de l’ACORESCA, Association des COordinateurs de RESeaux de CAncérologie.) a toutefois reconnu que les attentes sont fortes : les DAC sont un moyen important pour la cancérologie de conforter sa place en ambulatoire, qui est pour l’heure fragile. Jean-Bernard Dubois (Ligue Nationale Contre le Cancer) a quant à lui souligné combien la qualité de la coordination entre ville et hôpital constituait une forte attente des patients, soumis à un sentiment d'abandon parfois important lorsque leur parcours post-traitement se poursuit en ville après des années de prise en charge hospitalière. Il faut donc une cohésion du parcours de santé et une cohérence de tous -libéraux et hospitaliers- dans le discours fait au patient.

Reste la définition de la complexité : plusieurs intervenants se sont interrogés sur le cadre apporté à cette notion. Certains ont évoqué le risque possible de voir les DAC devenir des déversoirs à patients en sortie d’hospitalisation ; d’autres le risque de les voir pallier les problèmes de coordinations entre ville et hôpital. Selon Sylvie Alric-Metayer, c’est le travail volontariste de concertation conduit pour bâtir ces DAC qui permet progressivement de borner le rôle de chacun et d’acculturer chaque professionnel aux missions qui incombent à ces nouveaux dispositifs.