CNRC 2021 - DAC : le nouveau guichet unique territorial

  • Caroline Guignot
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Les parcours de santé et de vie s’articulent aujourd’hui autour de nombreux dispositifs territoriaux  comme les MAIA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide), les CLIC (centres locaux d’information et de coordination) ou les CTA (coordinations territoriales d’appui) pour les personnes âgées, les PTA (plateformes territoriales d'appui) pour les parcours complexes ou encore les réseaux de santé dédiés à la coordination des prises en charge... Cette multiplicité finit par nuire à la lisibilité de l'offre que ce soit pour les professionnels, les patients et leurs proches. C’est pourquoi un dispositif unique a été instauré par l’article 23 de la loi du 24 juillet 2019 et introduit par voie de décret le 18 mars 2021 : le dispositif d’appui à la coordination (DAC). Les objectifs et calendriers ont été présentés par Samuel Delafuys (DGOS), dans le cadre du Congrès National des Réseaux de Cancérologie, qui s’est tenu à Montpellier les 23 et 24 septembre 2021.

L’idée est que tous les dispositifs existants s’unifient afin de représenter un guichet unique qui répondra à tous les professionnels – ville ou hôpital, médical, social ou médico-social – ainsi qu’aux patients ou à leurs proches, quels que soient la pathologie ou l’âge de la personne, dès lors qu’il s’agit d’un cas complexe. Les professionnels pourront notamment bénéficier d'une information sur les ressources territoriales, un appui dans l'organisation de parcours, d'une aide à la coordination pour les prises en charge complexes auprès des DAC, 

La finalisation de cette unification est attendue par les pouvoirs publics pour le mois de juillet 2022. Aujourd'hui 129 dispositifs ont été déclarés par les ARS à la DGOS, mais neuf territoires sont exempts de tout projet en cours ou en chantier.

Et la cancérologie?

La cancérologie, pourvoyeuse de complexité, s'intègre logiquement dans ces dispositifs, comme l’illustre parfaitement le cas des patients atteints de cancer de mauvais pronostic. Jean-Baptiste Méric, de l’INCa, a insisté sur l'importance de la polyvalence comme élément indissociable de la cancérologie et donc sur la capacité des DAC à répondre à cet enjeu. Logiquement, chacune des structures aujourd’hui impliquées en cancérologie (réseaux régionaux de cancérologie, centre de coordination en cancérologie ou 3C…) doit trouver sa place auprès des autres, à force de concertation et d’échanges, dans les DAC ou en partenariat avec elles, selon la nature de la structure et l’histoire territoriale. Il a évoqué les notions de pair-aidance, et de travail de ressources humaines pour réussir cette démarche. Une évolution des référentiels des RRC, 3C, OIR (organisations interrégionales de recours en cancérologie pédiatrique), UCOG (unités de coordination d’oncogériatrie…) est prévue par l’INCa dans les prochains mois pour huiler l’ensemble. La question reste de savoir si les acteurs de terrain de la cancérologie s’y retrouveront