Chez les patients diabétiques de type 1 préconisez des exercices en aérobie

  • Résumé d’article
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À retenir

  • Dans le cadre d’un programme d’activité physique réalisé à la maison, les diabétiques de type 1 (DT1), auraient plus intérêt à pratiquer des exercices d’aérobie que des exercices séquencés ou de résistance, pour diminuer leur glycémie moyenne.
  • Ces résultats viennent d’être publiés dans la revue Diabetes Care.
  • L sexe, l’HbA1c à l’inclusion, la concentration en glucose avant les exercices, la fréquence cardiaque avant les exercices, le moment de réalisation de l’exercice dans la journée et le niveau d’insuline sont des facteurs influençant la variation glycémique lors de l’exercice.

Pourquoi est-ce important ?

Seulement près de 30% des diabétiques de type 1 atteindraient les 150 minutes hebdomadaires d’activités physiques modérées à intenses. Parmi l’un des freins majeurs, le risque d’hypoglycémie revient régulièrement.

Le maintien d’un contrôle glycémique durant et après un exercice est une problématique importante pour les patients atteints de diabète de type 1. Ces données sont intéressantes et viendront très probablement enrichir de prochaines recommandations.

Méthodologie

Cette étude a évalué l’impact chez des diabétiques de type 1 de programmes d’exercices réalisés à domicile. Les participants adultes ont été randomisés entre trois groupes (exercices d’aérobie, séquentiels et de résistance) pour réaliser 6 séances d’exercice sur une période de 4 semaines. Les patients devaient rapporter les exercices réalisés et non réalisés, leur prise alimentaire et les doses d’insuline administrées à l’aide d’une application personnalisée. Ils devaient également transmettre les données relatives à leur pompe à insuline pour ceux qui en avaient une, leur fréquence cardiaque et leurs données de contrôle glycémique.

Principaux résultats

Au global, 497 adultes DT1 ont été inclus (âge moyen 37 ans ± 14 ans ; HbA1c moyenne 6,6 ±0,8% ; durée moyenne de la maladie 18 ±13 ans) et randomisés entre un groupe d’exercices structurés d’aérobie (n=162), d’exercices séquencés (n=165) et d’exercices de résistance (n=170). Le délai médian entre les sessions d’exercice était de 4,0 jours et la durée médiane des séances de 30 minutes. Les sujets étaient actifs physiquement durant 4,3 heures (durée médiane) par semaine.

La variation moyenne de glucose sanguin était de -18 mg/dL, -14 mg/dL et -9mg/dL respectivement pour le groupe exercices structurés en aérobie, exercices séquencés et exercices de résistance (p<0,001). 

Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre ceux qui avaient une pompe à insuline standard, un système en boucle clos et les utilisateurs de doses multiples quotidiennes.

La durée moyenne passée dans l’intervalle glycémique cible (70-180 mg/dL ou 3,9-10,0 mmol/L) était plus important durant les 24 heures juste après la pratique de l’exercice physique que les jours sans exercice physique : 76% versus 70%, p<0,001).

Plusieurs facteurs influençant la variation du taux de glucose ont été mis en évidence, notamment le sexe (les sessions réalisées par les hommes étaient associées à une plus forte diminution des taux de glucose). En revanche après ajustements le sexe n’était plus un facteur influençant la variation du taux de glucose. D’autres facteurs modifiant la variation du taux de glucose sanguin ont été observés : l’HbA1c à l’inclusion, le taux de glucose sanguin à l’inclusion, l’âge, la fréquence cardiaque, le moment de la journée au cours duquel était réalisé l’exercice.

Par rapport aux jours sans activité physique, les patients avaient une diminution plus importante de leur glycémie et restaient plus longtemps dans l’intervalle cible, les jours où ils réalisaient leurs exercices.