Chez les patients âgés atteints d’un CBNPC, les IPCI ne tiennent pas les promesses des essais cliniques
- Kehl KL & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les personnes âgées atteintes d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé qui reçoivent un traitement de première intention par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI) présentent une survie significativement plus courte que celle rapportée lors des essais cliniques ayant motivé l’autorisation de ces médicaments.
Pourquoi est-ce important ?
- L’immunothérapie est recommandée pour le traitement de première intention du CBNPC avancé.
- Les patients âgés étaient la plupart du temps exclus des essais cliniques.
- Plus de 40 % des patients ont pris du pembrolizumab au cours des 2 premières années suivant son autorisation.
Méthodologie
- 19 529 patients bénéficiant de Medicare (âge médian : 73,8 ans) atteints d’un CBNPC avancé, qui avaient commencé un traitement de première intention par IPCI entre janvier 2016 et décembre 2018, ont été évalués.
- Financement : Fondation de la famille Wong ; autres.
Principaux résultats
- Le recours à des schémas thérapeutiques contenant du pembrolizumab a augmenté rapidement au cours de la période de l’étude, passant de 0,7 % des traitements de première intention au deuxième trimestre 2016 à 42,4 % au troisième trimestre 2018.
- Chez les patients recevant du pembrolizumab, la survie globale (SG) était plus courte que lors des essais cliniques :
- 11,4 mois avec le pembrolizumab en monothérapie, soit environ 15 mois plus courte que dans le cadre de l’étude KEYNOTE-024.
- 12,9 mois avec une immunochimiothérapie à base de platine/pémétrexed/pembrolizumab, soit environ 10 mois plus courte que dans le cadre de l’étude KEYNOTE-189.
- Après un appariement selon les scores de propension :
- La SG était similaire avec le pembrolizumab et la chimiothérapie à base de platine/pémétrexed (11,0 mois, contre 11,1 mois ; P = 0,30).
- La SG était significativement moins favorable avec le pembrolizumab seul, comparativement à l’association platine/taxane (11,0 mois, contre 11,7 mois ; P < 0,001).
- La SG était légèrement meilleure avec l’association platine/pémétrexed/pembrolizumab qu’avec l’association platine/pémétrexed (11,7 mois, contre 11,2 mois ; P = 0,02).
- La différence de SG était plus importante chez les femmes :
- 11,2 mois avec le pembrolizumab, contre 12,2 mois avec l’association platine/pémétrexed (P < 0,001).
- 11,4 mois avec le pembrolizumab, contre 12,5 mois avec l’association platine/taxane (P < 0,001).
Limites
- L’étude était rétrospective et incluait une cohorte exclusivement américaine.
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