Chez le patient présentant des étourdissements au SU, cinq facteurs suggèrent une probabilité plus élevée d’apparition d’une lésion centrale

À retenir

Parmi les patients présentant des étourdissements isolés, la présence de l’un de ces cinq facteurs augmente la probabilité d’une lésion du système nerveux central à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pondérée en diffusion (IPD).
Un faible taux d’albumine sérique, une hypophosphatémie, des antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC), des prodromes de syncope et l’absence de nystagmus étaient prédictifs de l’apparition d’une lésion.

Pourquoi est-ce important ?

Une lésion centrale peut être la cause chez 5 à 10 % des patients se plaignant d’étourdissements isolés au service des urgences (SU).
L’IRM est coûteuse et n’est pas toujours disponible, il est donc important de disposer de données objectives pour aider à la sélection des patients.

Principaux résultats

119 patients présentaient une lésion centrale.
À l’analyse multivariée, les facteurs suivants ont été liés au diagnostic d’une lésion centrale :
- un taux plus élevé d’albumine : rapport de cotes (RC) de 0,342 (P = 0,0004) ;
- un taux plus élevé de phosphate inorganique : RC de 0,889 (P = 0,0008) ;
- des antécédents d’AVC ischémique : RC de 2,922 (P = 0,0002) ;
- des prodromes de syncope : RC de 3,152 (P = 0,0216) ;
- un nystagmus (toute direction) : RC de 0,374 (P < 0,0001).
Pour un nomogramme prédictif incorporant les cinq facteurs, l’aire sous la courbe était de 0,7315 (P < 0,0001).

Méthodologie

Une étude observationnelle a été menée auprès de patients dans un SU de soins tertiaires en Corée se plaignant d’étourdissements non traumatiques considérés comme probablement périphériques (n = 1 078).
Selon le protocole du service, les patients ont fait l’objet d’une IPD et de consultations dans les services de neurologie, de neurochirurgie ou d’otorhinolaryngologie.
Critères d’évaluation : les facteurs prédisant une lésion centrale à l’IPD.
Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

Il s’agissait d’une étude monocentrique et rétrospective.
Une validation externe est requise.
Les IRM peuvent être faussement négatives dans les 72 heures suivant l’apparition des symptômes.

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