CBNPC : la pneumopathie inflammatoire liée aux inhibiteurs de point de contrôle est associée à une amélioration de la survie avec les IPCI

  • Ono K & al.
  • Cancer Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le développement d’une pneumopathie inflammatoire liée aux inhibiteurs de point de contrôle (PIIPC) pendant une monothérapie par inhibiteur de point de contrôle immunitaire (IPCI) dans le cadre d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) est associé à une amélioration significative des taux de réponse et de survie ainsi qu’à une inhibition de la croissance tumorale.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le traitement de la PIIPC implique généralement l’arrêt des IPCI.
  • Les auteurs de cette étude affirment que la plus grande efficacité des IPCI dans le cas d’une PIIPC suggère qu’il est bénéfique de poursuivre les IPCI, tout en prenant soigneusement en charge la PIIPC.

Méthodologie

  • 203 patients atteints d’un CBNPC avancé et traités par nivolumab ou pembrolizumab ont été inclus.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Les événements indésirables liés au système immunitaire comprenaient une réaction cutanée (29 %), une PIIPC (14 %), une réaction à la perfusion (9 %), un dysfonctionnement de la thyroïde (14 %) et une hépatotoxicité (6 %).
  • Sur les 28 patients atteints d’une PIIPC, 7 ont développé des événements indésirables de grade supérieur ou égal à 3 et ont été traités par stéroïdes.
  • Le taux de réponse objective (TRO) était significativement plus élevé dans le cas d’une PIIPC (68 %, contre 24 % ; P < 0,001), et dans le cas d’une PIIPC et d’une réaction cutanée (53 % avec la PIIPC, contre 20 % sans ; P < 0,001).
  • La survenue d’une PIIPC était associée de manière significative aux résultats suivants :
    • TRO : rapport de cotes corrigé (RCc) de 9,45 (P < 0,01).
    • Survie sans progression (SSP) : rapport de risque corrigé (RRc) de 0,31 (P < 0,01).
    • Survie globale (SG) : RRc de 0,31 (P < 0,01).
  • Les patients atteints d’une PIIPC, comparativement à ceux sans PIIPC, présentaient une SSP significativement plus longue (18,9 mois, contre 3,9 mois ; P < 0,01) et une SG significativement plus longue (27,4 mois, contre 14,8 mois ; P = 0,003).
  • Seuls 3 des 28 patients atteints d’une PIIPC ont poursuivi le traitement par IPCI après le diagnostic de PIIPC.
  • 24 patients atteints d’une PIIPC ont présenté une amélioration, 2 n’ont rapporté aucun changement, 1 a présenté une aggravation et 1 est décédé.
  • 7 patients atteints d’une PIIPC ont vécu pendant plus de 300 jours après l’arrêt des IPCI, sans croissance tumorale à long terme après l’arrêt.

Limites

  • L’étude était monocentrique et rétrospective.