CBNPC de stade III/N2 : la radiochimiothérapie se montre supérieure à la chimiothérapie seule dans une cohorte monocentrique

  • Sinn K & al.
  • ESMO Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • Une étude de cohorte rétrospective monocentrique révèle que la radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante est associée à une amélioration de la survie sans maladie (SSM) et de la survie globale (SG), comparativement à la chimiothérapie (CT) seule, chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade III avec deux ganglions lymphatiques positifs (N2).

Pourquoi est-ce important ?

  • Le CBNPC de stade III/N2 est associé à un pronostic défavorable.
  • Il n’existe aucun consensus pour déterminer quel est le meilleur traitement, entre la RCT néoadjuvante et la CT seule, pour cette population de patients.
  • Les résultats rapportés ici suggèrent que la RCT néoadjuvante constitue le meilleur choix, mais un essai contrôlé randomisé (ECR) est nécessaire afin de confirmer les résultats.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective monocentrique a été menée auprès de 84 patients atteints d’un CBNPC de stade III/N2 (2002–2014) faisant l’objet d’une chirurgie à visée curative à l’Université de médecine de Vienne (Medical University of Vienna), en Autriche.
  • Critères d’évaluation principaux : la SSM et la SG.
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • La durée de suivi médiane était de 33 mois.
  • Aucune différence n’a été observée au niveau de la mortalité et de la morbidité globales à 90 jours entre les 2 traitements :
    • RCT : 0 % et 21 %, respectivement.
    • CT : 0,04 % et 18 %, respectivement.
  • Après un appariement selon les scores de propension (SP) les plus proches, le taux de réponse complète pathologique était de 25 % après la RCT, contre 0 % après la CT, au moment de l’intervention chirurgicale.
  • La RCT néoadjuvante était associée à une amélioration de la survie à 5 ans, comparativement à la CT, après un appariement selon les SP :
    • SSM : 45 % contre 16 %, respectivement (rapport de risque [RR] : 0,43 ; P = 0,04).
    • SG : 75 % contre 21 %, respectivement (RR : 0,37 ; P = 0,001).
  • La RCT néoadjuvante était associée à une meilleure réévaluation à la baisse du stade pathologique médiastinal que la CT (P = 0,007).

Limites

  • Il s’agit d’une étude de cohorte monocentrique et rétrospective.