CBNPC avancé : l’utilisation d’un inhibiteur de la pompe à protons réduit l’efficacité de l’atézolizumab

  • Hopkins AM & al.
  • J Thorac Oncol

  • Univadis
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À retenir

  • L’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), mais pas d’antibiotiques, réduit l’efficacité de l’inhibiteur de point de contrôle immunitaire (IPCI) atézolizumab dans le cadre du traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé, d’après une analyse combinée réalisée à partir de cinq essais contrôlés randomisés (ECR) de grande envergure.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il s’agit de la première donnée probante directe d’une réduction de l’efficacité de l’atézolizumab avec les IPP.
  • Le mécanisme pourrait reposer sur la dysbiose intestinale induite par les IPP, qui réduit ensuite l’efficacité des IPCI.
  • D’autres IPCI doivent être évalués afin d’identifier d’éventuelles données probantes de l’effet des IPP.

Méthodologie

  • Une analyse post hoc a été réalisée à partir des données combinées de patients individuels provenant de 5 ECR, pour un total de 4 458 participants (IMpower130, IMpower131, IMpower150, OAK et POPLAR).
  • Expositions : utilisation d’antibiotiques (n = 285) et utilisation d’IPP (n = 1 225) au moment de la randomisation.
  • Critères d’évaluation principaux : la survie globale (SG), la survie sans progression (SSP), la réduction de l’efficacité.
  • Financement : Conseil du cancer d’Australie-Méridionale (Cancer Council South Australia) ; autres.

Principaux résultats

  • Aucune différence n’a été observée concernant l’efficacité de l’atézolizumab en termes de SG entre les patients qui prenaient des antibiotiques et ceux qui n’en prenaient pas (Pinteraction = 0,35).
  • L’efficacité de l’atézolizumab en termes de SG était inférieure chez les patients qui prenaient des IPP (rapport de risque [RR] : 1,00 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,85–1,17), comparativement à ceux qui n’en prenaient pas (RR : 0,76 ; IC à 95 % : 0,69–0,83 ; Pinteraction = 0,003).
  • Les résultats étaient similaires entre les différents ECR et en termes de SSP.
  • La prise d’IPP était associée à une numération des lymphocytes et des cellules immunitaires CD19+, CD16+ et CD56+ plus faible de 9 %, 18 % et 9 %, respectivement (P < 0,01).

Limites

  • Il s’agit d’une analyse post hoc.
  • L’étude n’a pas permis d’évaluer la dose, la durée, le type ou l’observance au traitement par antibiotique ou IPP.