CBNPC avancé avec mutation de HER2 : le trastuzumab, le pertuzumab et le docétaxel s’avèrent prometteurs dans le cadre d’un essai de phase II
- Mazieres J & al.
- J Clin Oncol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Une trithérapie par trastuzumab, pertuzumab et docétaxel démontre une efficacité précoce et une bonne tolérance chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé avec mutation du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2, HER2), d’après l’essai IFCT-1703 R2D2.
- Le taux de réponse objective (TRO) est de 29 %.
Pourquoi est-ce important ?
- Cet essai marque la première fois qu’un traitement ciblé combinant deux anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine HER2 et du docétaxel a été administré dans le cadre de ce sous-type rare (1 % à 2 %) de CBNPC.
- La trithérapie a été instaurée avec succès dans le cadre du cancer du sein avec surexpression de HER2.
- Les auteurs de l’étude recommandent d’envisager une trithérapie dans le cadre du CBNPC avec mutation de HER2.
Méthodologie
- Un essai de phase II multicentrique et non randomisé a été mené auprès de patients français ayant présenté une progression après au moins un traitement à base de platine (n = 45).
- Après des doses de charge plus élevées, les patients ont reçu 420 mg de pertuzumab par voie intraveineuse (IV), 6 mg/kg de trastuzumab IV et 75 mg/m2 de docétaxel IV (sans dose de charge pour ce dernier) toutes les 3 semaines.
- Critère d’évaluation principal : le TRO.
- Financement : Roche ; Intergroupe francophone de cancérologie thoracique.
Principaux résultats
- La durée médiane du traitement était de 4,9 mois.
- La durée de suivi médiane était de 12 mois.
- Le TRO était de 29 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 17,8–40,0 %).
- Le taux de maladie stable était de 58 % (IC à 95 % : 45,7–69,9 %).
- La survie sans progression (SSP) médiane était de 6,8 mois (IC à 95 % : 4,0–8,5).
- 64 % des patients ont présenté des événements indésirables (EI) liés au traitement de grade 3/4, mais aucun arrêt du traitement en raison d’une toxicité n’est survenu.
- Les EI liés au traitement de grade supérieur ou égal à 3 les plus fréquents étaient :
- la neutropénie (33 %) ;
- la diarrhée (13 %) ;
- l’anémie (9 %).
Limites
- La méthodologie était observationnelle et l’étude a été menée en ouvert.
- L’étude ne comportait aucun groupe de comparaison.
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