Cardiomyopathie induite par l’alcool : ce que nous savons et ce que nous ne savons pas

À retenir

Diagnostiquer une cardiomyopathie alcoolique pourrait amener à négliger un facteur contributif plus important.
La science ne permet pas clairement de savoir si les personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque (IC) doivent complètement arrêter de boire.

Pourquoi est-ce important ?

Traditionnellement, l’alcool est considéré comme une cause majeure de cardiomyopathie dilatée (CD).
- Les données probantes soutenant cette association sont toutefois minces.
La cardiomyopathie induite par l’alcool (CIA) est un diagnostic d’exclusion et ne se distingue pas de la CD.
Il existe une relation en forme de U entre la consommation d’alcool et le risque d’IC.

Principaux résultats

L’alcool en grandes quantités est cardiotoxique et peut contribuer à des cas incidents de cardiomyopathie.
Cependant, il n’est toujours pas clairement établi :
- quelle quantité d’alcool provoque des maladies cardiaques ;
- si les effets sont dus à l’hypertension ou à une maladie hépatique ;
- quel est le rôle de la génétique ;
- si l’abstinence améliore les résultats dans le cadre de l’IC non liée à l’alcool ou fait régresser la cardiomyopathie alcoolique.
Des études sont nécessaires :
- sur le facteur génétique, par rapport à d’autres facteurs contributifs (p. ex. : la malnutrition, le type d’alcool et le statut socioéconomique) ;
- pour savoir si le traitement conventionnel de l’IC peut prévenir ou traiter l’IC incidente ou la progression de la CIA.

Méthodologie

Une revue de l’état des connaissances a porté sur l’épidémiologie de la CIA et le rôle de l’alcool dans le cadre de l’IC non liée à l’alcool.
Les auteurs discutent des données probantes en faveur et en défaveur de l’alcool en tant que cause commune de cardiomyopathie et d’IC.
Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

Il s’agit d’une revue non systématique qui est susceptible d’être biaisée et de présenter des lacunes concernant la stratégie de recherche dans la littérature.

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