Carcinome urothélial à risque élevé : la chimiothérapie néoadjuvante pourrait devenir un nouveau traitement de référence
- Yip W & al.
- ASCO GU 2022
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Une chimiothérapie néoadjuvante par gemcitabine et cisplatine était associée à un taux élevé de réévaluation à la baisse du stade et à une amélioration des résultats à long terme chez les patients atteints d’un carcinome urothélial des voies supérieures (CUVS) à risque élevé, et pourrait donc devenir un nouveau traitement de référence.
Pourquoi est-ce important ?
- Le CUVS est rare et est associé à un pronostic défavorable, avec un taux de mortalité à 5 ans spécifique au cancer pour une maladie de stade T2 à T4 compris entre 21 % et 59 %.
Méthodologie
- Ces données proviennent de l’analyse finale d’un essai prospectif et multicentrique de phase II.
- L’étude incluait 57 patients atteints d’un CUVS localisé à risque élevé qui ont reçu 4 cycles de chimiothérapie néoadjuvante avant de faire l’objet d’une résection chirurgicale et d’une dissection des ganglions lymphatiques.
- Le critère d’évaluation principal était la réponse pathologique (définie comme un stade inférieur à pT2N0).
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- 63 % des patients ont obtenu une réponse pathologique, dont 19 % ont obtenu une réponse complète (pT0N0).
- Le taux global de survie sans progression (SSP) à 2 ans et à 5 ans était de 76 % et 61 %, respectivement.
- Le taux global de survie globale (SG) à 2 ans et à 5 ans était de 93 % et 79 %, respectivement.
- Les patients ayant obtenu une réponse pathologique, comparativement à ceux n’en ayant pas obtenu, ont présenté une amélioration significative :
- du taux de SG à 2 ans (100 % contre 80 % ; P logarithmique par rang < 0,001) ;
- du taux de SSP à 2 ans (91 % contre 52 % ; P logarithmique par rang < 0,001).
- Les toxicités de grade supérieur ou égal à 3 les plus fréquentes comprenaient le lymphœdème (33 %), la neutropénie (32 %) et l’hyperglycémie (14 %).
- 30 % des patients ont nécessité un report ou une réduction de la dose, et 14 % ont dû interrompre le traitement de manière prématurée en raison d’une toxicité médicamenteuse.
Limites
- L’échantillon était de petite taille.
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